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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 12:08

Dimanche 1er Février 2009

Grève générale en Guadeloupe !


Depuis douze jours, la grève générale s'approfondit dans cette colonie française. Vendredi, ce sont 65 000 personnes qui ont encore manifesté (15% de la population !!!) contre la misère, la vie chère et  la domination économique coloniale, contre le patronat et le gouvernement.
Nous avons tardé à faire cet article, et nous excusons auprès de nos camarades guadeloupéens et de nos lecteurs. Cette grève, totalement ignorée en France, est historique, et nous devons la soutenir par tous nos moyens, et en  premier lieu la faire connaître, c'est bien le moins.

A l'appel du collectif  "Lyannaj kont pwofitasyon" qui regroupe l'ensemble des organisations politiques et syndicales de l'île, une plateforme de revendications détaillée a été construite, et sert de support à la mobilisation.
Plateforme que l'on pourra consulter sur le site de l'Union Générale des Travailleurs Guadeloupéens (UGTG) auquel nous renvoyons d'ailleurs nos lecteurs pour suivre l'actualtié du mouvement, et que nous joignons ci-contre intégralement en pdf
logo pdf
Cette plateforme aborde en dix chapitres développés tous les points de la domination coloniale de la Guadeloupe :

  1. Niveau et conditions de vie
  2. Education
  3. Formation Professionnelle
  4. Emploi
  5. Droits syndicaux et libertés syndicales
  6. Service public
  7. Production
  8. Aménagement du territoire et infrastructures
  9. "Kilti" (culture)
  10. "Arété Pwofitasyon" (contre la corruption coloniale, en gros)

Hier, 31 janvier, le collectif qui organise la grève générale a lancé un nouvel appel, que nous reproduisons ci-dessous, en invitant tous nos lecteurs à le faire connaître le plus largement possible :


Appel au mouvement ouvrier et democratique international


Le patronat et le représentant de l’Etat français jouent le pourrissement du mouvement pour ensuite réprimer.

Malgré l’engagement signé le représentant de l’Etat français a quitté la table de négociation mercredi 28 janvier 09 avec des menaces de répression à peine voilées tandis qu’ils faisait venir plusieurs dizaines de gardes mobiles s’ajoutant aux centaines arrivés une semaine avant. Les patrons répondent par une fin de non-recevoir aux revendications, aussi malgré l’engagement signé. Les élus subordonnent leurs propositions, déjà très loin de donner satisfaction aux revendications, à l’accord de l’Etat alors que ce dernier refuse de revenir à la table des négociations.

Que dit l’engagement qu’ils ont signé : « … Le collectif Liyannaj kont pwofitasyon a déposé une plate-forme… » L’Etat, la Région, le Département, les communes… déclarent prendre en considération cette plate-forme de revendications…. »
« 1- Définition des niveaux de négociation et...
2- Moyens de la négociation...
3- Portée de négociation...
4- Modalités de la négociation...»

Les travailleurs, le peuple guadeloupéen n’acceptent pas ce mépris.

C’est ainsi qu’une manifestation de plus de 65 000 (soit à peu près 15% de la population totale de la Guadeloupe) s’est déroulée vendredi 30 janvier 09 dans les rues de Pointe à Pitre.

Pourtant patrons, Etat français, élus continuent de tergiverser. Qu’attendent-ils, que recherchent-ils ? Sinon le pourrissement de la situation, tenter ce créer des affrontements pour ensuite réprimer.

Chers camarades, chers amis,

Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie nous faisons à nouveau appel à votre soutien. Les travailleurs de Guadeloupe ont le droit de se battre pour leurs légitimes revendications.

ADIM - AFOC – AGPIHM - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - ASS.AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS.LIBERTE EGALITE JUSTICE - CFTC - CGTG – CNL - COMBAT OUVRIER – Comité de l’eau - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL - FO – FSU – GIE SBT - KAMODJAKA - KAP Gwadloup - LES VERTS - MADICE – MAS KA KLE - MOUVMAN NONM - PCG – SGEP/SNEC/CFTC - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT - SPEG - SUD PTT GWA – SUNICAG - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT – UNSA - UGTG - UPG - UPLG - UMPG – Voukoum - SNUIPP - ADEIC

Guadeloupe le 31 janvier 2009


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commentaires

C
salut a vous je vous bade d avoir les couilles que nous n avons plus en france bravo a nos camarades de la guadeloupe je vous regarde avec passion felecitaion vos enfants seront fieres de vous et moi j aimerais avoir votre courage et votre dignitée.
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M
Le silence des « agneaux ».<br /> <br /> Le consensus s’est installé. Après le silence dans les rangs chez les bourgeois, c’est idem chez les larbins du capital, respectueux de la dimension de « syndicalisme responsable » que l’état leur accorde et que rien ne doit venir remettre en question, surtout pas, Horreur ! le spectre du recours possible à la grève générale.<br /> Une heure d’émission chez Serge Moatti (Riposte) et Maryse Dumas (pour la CGT) [1] n’aura pas dit un mot pour les travailleurs en grève générale en Guadeloupe.<br /> Il est comme cela des accords de principe qui n’ont pas besoin d’être publiquement annoncé pour être compris. Les silences se suffisent à eux-mêmes. Chacun aura compris que le message s’adressait au gouvernement bourgeois, prenant la forme de la déférence d’un représentant des intérêts économiques de la petite bourgeoisie, privé et public. Le décryptage de cette attitude réformiste scélérate n’est donc pas dur à réaliser pour qui arrive à comprendre qui elle sert.<br /> Ce qui est certain, c’est qu’à un moment ou nombreux sont les travailleurs de Guadeloupe qui s’interrogent sur la nature coloniale des relations que l’état impérialiste français entretien contre eux, il ne leur sera pas difficile d’en trouver les complices dans la représentation syndicale de métropole.<br /> <br /> Article paru sur le site du journal ouvrier communiste : http://ouvrier.communiste.free.fr/<br /> <br /> Notes<br /> [1] Ancienne de l’union des cadres CGT PTT, membre du bureau confédéral et considérée comme dauphine de Bernard Thibaut
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M
La grève générale se poursuit en Martinique et en Guadeloupe<br /> <br /> FORT-DE-FRANCE (AFP) — Fort du succès de la grève générale de jeudi, les douze organisations syndicales martiniquaises à l'origine de ce mouvement ont annoncé, jeudi soir à Fort-de-France, la reconduite de la grève ce vendredi.<br /> <br /> En Guadeloupe, les négociations quadripartites LKP-patronat-collectivités territoriales-Etat destinées à trouver une issue à la grève générale, ont été suspendues pour la nuit peu avant 22H00 locales (03H00 vendredi à Paris).<br /> <br /> Les organisations syndicales martiniquaises se sont constituées en un "collectif du 5 février" en s'élargissant à d'autres syndicats et à des organisations associatives notamment.<br /> <br /> Plus de 20.000 personnes d'après les organisateurs, 15.000 selon la police avaient manifesté jeudi dans les rues de Fort-de-France (Martinique) contre la vie chère et pour l'emploi. Après une rencontre en préfecture à la mi-journée, une nouvelle rencontre a été organisée jeudi en fin d'après-midi autour du préfet en présence des élus des collectivités locales et des parlementaires ainsi que des représentants patronaux et syndicaux.<br /> <br /> Selon l'un des porte-parole du "collectif du 5 février" Michel Monrose, cette dernière rencontre a permis aux participants de s'entendre sur "une méthode de travail" et de définir l'ordre des points de revendications à négocier. Il s'agira dans un premier temps d'aborder la question des "salaires, des bas-salaires et des prix". En outre, le collectif a demandé et obtenu d'être accompagné au cours des négociations par des techniciens et des spécialistes.<br /> <br /> Une nouvelle réunion en préfecture est prévue ce vendredi à 10 heures locales (15 heures à Paris).<br /> <br /> S'agissant de la reconduction de la grève ce vendredi, le "collectif du 5 février" a prévu une opération escargot vers la préfecture de Fort-de-France.<br /> <br /> En Guadeloupe, les négociations doivent reprendre en fin de matinée pour être éventuellement suspendues dans le courant de l'après-midi à la demande du secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer, Yves Jégo. Elles pourraient ensuite reprendre dans la soirée de vendredi.<br /> <br /> M. Jégo doit rencontrer vendredi après-midi les dirigeants de la Société anonyme de la raffinerie des Antilles (SARA), qui exerce un monopole de fait pour l'approvisionnement des Antilles en carburant et dont Total possède plus de 50 % du capital. Il doit envisager avec eux les modalités d'une éventuelle baisse du prix des carburants, après celle de 30 centimes intervenue en décembre après trois jours de blocages et manifestations.<br /> <br /> Le LKP revendique une nouvelle baisse, de 20 centimes, sur le prix de l'essence sans plomb et d'autant sur le gazole.<br /> <br /> Selon plusieurs sources, les discussions ont également portées mercredi soir sur la revendication du LKP d'une augmentation salariale de "200 euros nets pour tous". Elles auraient donné lieu à quelques frictions entre le patronat local et M. Jégo. "Arrêtez votre théâtre, pensez aux entreprises" aurait lancé un dirigeant patronal, pourtant réputé modéré, à M. Jégo, selon le récit de plusieurs sources habituellement dignes de foi.<br /> <br /> A l'issue de cette première séance de négociations, le secrétaire d'Etat s'est montré résolument optimiste en affirmant aux journalistes que "53 points" étaient résolus sur les 146 revendications du Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP, Collectif contre l'exploitation outrancière), initiateur la grève générale. M. Jégo a fait état "d'avancées notables" en précisant que "5 à 6 points importants" avaient été abordés jeudi.<br /> <br /> Selon le cabinet de M. Jégo, il s'est également préoccupé dans la journée de connaître l'évolution de la situation à la Martinique, affectée jeudi par une grève générale particulièrement suivie.<br /> <br /> Le cabinet a annoncé que le secrétaire d'Etat a signé une charte avec les boulangers de Guadeloupe "qui se sont engagés à un gel à 80 centimes du prix de la baguette de 250 grammes jusqu'à la fin de l'année".
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T
Merci a l'auteur de ce blog car aujourd'hui nous ne pouvons passer a côté de la misère qui se multiplie dans notre pays comme ailleur,ces inegalitées,ces injustices...comme actuellement en guadeloupe...La lutte et la solidaritée sont nos forces
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F
Soutenons la grève générale en Guadeloupe !<br /> <br /> Depuis près de 15 jours, la Guadeloupe connait une mobilisation sociale d'une rare ampleur. A l'appel du collectif « Lyannaj kont pwofitasyon », qui réunit toutes les organisations syndicales et politiques progressistes de l'île, une grève générale se poursuit dans le plus grand silence médiatique !<br /> <br /> Une plate-forme revendicative a été établie notamment pour lutter contre la paupérisation des classes populaires, la corruption coloniale etc. Une manifestation vendredi 30 janvier a réuni plus de 65.000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre soit près de 15% de la population !<br /> <br /> Hier, le secrétaire d'État à l'Outre Mer, Yves Jégo, a annoncé son installation sur l'île pour trouver une issue au conflit. Cependant, nous devons avoir aucune illusion sur la volonté de ce représentant colonial ! Il n'est là que pour tenter d'étouffer la révolte légitime et anti-coloniale du peuple guadeloupéen opprimé.<br /> <br /> La Fédération Syndicale Étudiante soutient la grève générale en Guadeloupe et appelle tous les syndicalistes attachés à la solidarité ouvrière à la soutenir !<br /> <br /> La FSE mettra toutes ses forces, en France, pour mener le combat contre la politique anti-sociale du gouvernement Sarko-Fillon notamment dans l'Enseignement Supérieur !<br /> <br /> La Solidarité est notre arme !<br /> Vive la lutte du peuple opprimé de Guadeloupe !
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