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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 14:42

Vendredi 9 mai 2008

Grève des sans-papiers : nouvelles du front


Aujourd’hui, des nouvelles en vrac, pour suivre l’actualité et permettre à chacune et à chacun d’avoir l’information et les documents nécessaires.

- Les premières régularisations arrivent dans la grève des sans-papiers. Dans le 92 (Café de la Jatte, Passion Traiteur…) dans le 93 (une douzaine selon un communiqué de la CGT du 5 mai). Attention à ne pas se tromper d’analyse : pour l’instant, quelques dizaines seulement (une quarantaine en fait) au total sur un millier de grévistes et dossiers déposés. Et surtout, les refus qui tombent également comme sur
les sans-papiers de Massy qui ont mené une lutte des mois durant, occupant l’église de Massy.

- Nombreuses manifestations un peu partout, en soutien aux grévistes, aux sans-papiers en général :
• Aujourd’hui, un rassemblement a eu lieu à 16h devant la Bourse du Travail rue Charlot en soutien aux occupants, pour faire la clarté sur la grève et la manière dont la CGT gère le dossier.
• Mercredi 14 mai, à 15h à Saint-Ouen, nous en avons déjà parlé. Chose curieuse, la CGT 93 ne diffuse en interne que le recto de
ce tract, et pas le verso qui critique ouvertement la circulaire Hortefeux… Normalisation et immigration choisie, quand tu nous tiens, c’est l’orientation confédérale qui est à l’œuvre !
• Mercredi 14 mai, à 18h30 Place d’Italie, manifestation de soutien aux grévistes sans-papiers du chantier de la rue de Xaintrailles dans le 13ème, grévistes agressés par des nervis fascisants la semaine dernière.
• Vendredi 9 mai, arrivée de la marche des sans-papiers de Lille à Nanterre, et le Samedi 10 mai, manifestation à 15h00 Place Clichy à l’appel du CSP 59 et de nombreuses organisations qui par ailleurs restent silencieuses sur les contradictions du mouvement et l’occupation de la Bourse du Travail, et donc soutiennent de fait la politique de la confédération CGT.

- Le fait nouveau et important, c’est l’élargissement de la lutte qui commence à prendre. Sous la pression des sans-papiers, du fait également de l’activité de syndicalistes qui ont a cœur le sort de tous les travailleurs et le refus des divisions et du cas  par cas, plusieurs informations font état d’avancées. Même la confédération, toujours silencieuse sur les contradictions soulevées par l'action doit admettre implicitement cette pression dans un communiqué daté de hier.

Dans le Val de Marne,
un article du Parisien du 8 mai rapporte l’occupation de quatre nouveaux sites : outre la Fédération des entreprises de propreté à Villejuif, Paris-Store à Choisy le Roi, et Seni à Kremlin Bicêtre, entreprise de nettoyage, on trouve maintenant la  Comatec (autre entreprise de nettoyage) et trois agences d'intérim à Créteil.

Dans les Alpes Maritimes, nous en avions parlé, la mobilisation se développe. A l’initiative de l’UD, une réunion vient avoir lieu pour commencer à organiser les sans-papiers. Voici le compte rendu qu’en donnait Nice-matin le 8 mai :
« Alpes Maritimes : Les ouvriers sans-papiers s’organisent
Alors que le ministre Brice Hortefeux venait tout juste de déclarer qu’il n’y aurait, en France, que quelques centaines de travailleurs bénéficiant d’un contrat de travail mais dépourvus de titre de séjour valable, que les sans-papiers des Alpes-Maritime annonçaient, hier à  la Bourse du travail, la création d’un collectif d’entraide sous l’égide de la CGT.
Quelques centaines ? Et combien d’espoirs déçus ? Dans ce cas, ils sont estimés à un millier à Nice et à « plusieurs milliers » dans les « Alpes-Maritimes »
Le phénomène n’est pas nouveau même s’il est nouvellement porté sur la place publique.
En charge du dossier à la CGT, Estelle Coll replace le sujet dans son contexte, évitant les amalgames : « Notre combat n’est pas humanitaire, il est syndical car ce sont des salariés que l’on attaque. Pour nous, il  est important de dénoncer l’hypocrisie qui règne tant au niveau du gouvernement que du patronat ».
Elle insiste : « Les métiers qui permettent une régularisation par le travail – définis dans la circulaire de janvier 2008 - ne concernent pas les sans-papiers des Alpes-Maritimes. »
Son collègue, Patrick Sotty, enfonce le clou : « Si on expulsait tous les sans-papiers qui ont des contrats de travail - et ceux qui travaillent au noir - on serait bien embêté dans le département, car ils font tourner les structures qui accueillent les touristes, les congressistes ! »
Mais il dénonce aussi un effet induit, tout aussi grave ses yeux de militant syndical : « Les sans-papiers sont utilisés comme des instruments pour remettre en cause les droits sociaux ! C’est un moyen de faire du dumping social, car le travailleur est pieds et poings liés vis-à-vis de son employeur. Ils sont utilisés pour tirer vers le bas le Code du travail ».
L’assistance approuve et met l’accent sur l’ampleur du phénomène.
A Antibes, la première réunion devait accueillir de 20 à 30 personnes ! Elles étaient 120 !
Ils ont pris, comme ils disent, « le risque de sortir de l’ombre ». Et de se placer « sous la protection de la société ».
Alors que la préfecture - qui enregistre officiellement une soixantaine de dossiers de régularisation par le travail - signale ne pas avoir encore été contactée, une manifestation est prévue dans les rues de Nice le jeudi 22 mai

Nous invitons tous nos lecteurs à nous transmettre les informations en leur possession, il est extrêmement difficile d’avoir une vision d’ensemble, dans la mesure où précisément, la Confédération ne veut pas de centralisation et d’élargissement de la lutte. Un camarade de Nantes interroge sur ce qui se passe à Lyon et Marseille, mais c’est de partout que les informations doivent remonter pour être centralisées, et ce blog peut être l’instrument de cette information. Partout les syndicalistes de classe se battent pour l’élargissement, mais cela ne se sait pas !

Enfin, concernant le débat de fond sur la position de la CGT, chacun choisit son camp…
-
Un nouveau communiqué de la CGT de Paris, qui répète les mêmes arguments sans répondre aux interrogations de fond des occupants de la Bourse du Travail, et qui juge utile de préciser qu’elle ne fera pas intervenir les forces de l’ordre. Merci quand même ! Mais fera-t-elle elle-même le sale boulot, comme elle a évacué la Bourse occupée par le Neuvième Collectif de Sans-papiers il y a un peu plus d’un an ?
-
Un communiqué de la LCR qui désavoue l’occupation en reprenant les arguments de la Confédération, sans se prononcer sur le fond de l’orientation confédérale : l’acceptation de l’immigration choisie dans le cadre de l’économie capitaliste, l’acceptation de la circulaire Hortefeux, le cas par cas, le refus de l’élargissement de et l’avancée vers la grève générale des sans-papiers etc. Décidément, l’ouverture de la LCR pour son nouveau « grand parti anticapitaliste » se fait vers toujours plus de réformisme…

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commentaires

A
Communiqué de l'AGET-FSE<br /> <br /> Seule la lutte régularise !<br /> <br /> La chasse des sans papiers continue de sévir dans les écoles, les quartiers et les usines de Toulouse. Elle est le symbole de la politique utilitariste et raciste de la France qui s’accentue année après année. La raison ne doit pas nous échapper : en divisant les travailleurs, le gouvernement fabrique un réservoir de main d’œuvre corvéable à merci et jetable.<br /> <br /> Dans de nombreuses écoles de Toulouse (Auterive, Colomiers, Curie, Falcucci, Ferdinand de Lesseps, Anatole France etc.), des enfants scolarisés et des jeunes majeurs sont menacés d’expulsion. Nous devons montrer au pouvoir que leurs intérêts sont les nôtres ! Nous ne laisserons pas ces sans papiers se faire expulser sans réagir !<br /> <br /> L’Association Générale des Etudiants de Toulouse – Fédération Syndicale Etudiante (AGET-FSE), se joint à RESF 31, et appelle les étudiants à participer au rassemblement de soutien avec les établissements concernés et Resf Mercredi 28 mai Place St Etienne à Toulouse à partir de 18 h.<br /> <br /> Régularisation de tous les sans papiers par la carte de 10 ans !<br /> Abrogation des lois et circulaires racistes !
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J
lien sur un tract de la CGT à Cannes qui fait état de la mobilisation http://www.commerce.cgt.fr/IMG/pdf_tract_spapiers.pdf
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J
Seule la lutte paye  !<br /> <br /> Après des années de propagande des différents gouvernements autour du thème « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », la lutte actuelle des travailleurs sans papiers leur permet d’apparaître publiquement comme participant activement à l’économie de notre pays. Depuis le 15 avril, des centaines de sans-papiers sont sortis de l’anonymat pour dénoncer leurs conditions de vie et l’hypocrisie dans laquelle les lois relatives à l’immigration les maintiennent (lois Pasqua, Debré, Chevènement, Sarkozy).<br /> <br /> Des grèves ont été lancées, principalement dans la région parisienne, pour obtenir la régularisation de leur situation. La mobilisation se développe également à Lyon, dans les Alpes-Maritimes et à Toulouse. A une époque où tant de travailleurs « en règle » assistent à la destruction de leurs acquis sociaux, ce mouvement est exemplaire car il est mené par des travailleurs sans droits (prud’hommes, Sécurité sociale, assurance chômage) qui prennent donc tous les risques. Il met en avant des travailleurs qui ont, pour la plupart, un contrat de travail et des fiches de paye, mais n’oublions pas que nombre de travailleurs sans papiers sont contraints de travailler sans être déclarés dans les métiers les plus pénibles (bâtiment, restauration, nettoyage, etc.).<br /> <br /> La circulaire Hortefeux du 7 janvier 2008 est venue expliquer quels sont, pour le gouvernement, les métiers qui nécessitent de la main-d’œuvre. Ils ont été définis en fonction des besoins de l’économie régionale (en Midi-Pyrénées, par exemple, technicien de la vente à distance, informaticien expert, pilote d’installation et de production cimentière, etc.), autant dire qu’elle ne va pas concerner grand monde. Et même quand les critères sont remplis, la régularisation reste exceptionnelle et toujours soumise au pouvoir discrétionnaire du préfet. Les sans-papier‑e-s n’ont donc pas grand-chose à attendre de cette circulaire ! La priorité du gouvernement reste les 25 000 expulsions par an. Pour parvenir à cet objectif, tous les moyens sont bons : durcissement de la loi, contrôles au faciès, rafles, construction de centres de rétention, etc. Les travailleurs sans papiers ne sont pas seuls concernés par l’extrème précarité de leur situation. Les membres de leurs familles, les étudiant-e-s, les étranger-e-s malades, les réfugié-e-s, tous rencontrent les mêmes difficultés en matière d’accès à un logement stable et décent, à la Sécurité sociale, bref… aux droits les plus élémentaires. Le gouvernement a tout intérêt à ce que les sans-papiers restent isolés et sans soutien. La grève des travailleurs sans papiers nous montre que seule la mise en place d’un rapport de force et la solidarité permettent d’obtenir des droits.<br /> <br /> Le gouvernement a tout intérêt à ce que les sans-papiers restent isolés et sans soutien. La grève des travailleurs sans papiers nous montre que seule la mise en place d’un rapport de force et la solidarité permettent d’obtenir des droits.<br /> <br /> Sur Toulouse, des sans-papier-e-s, travailleurs ou non, se rassemblent et s’organisent pour obtenir leur régularisation.<br /> Soutenons et développons cette lutte ! Rassemblement samedi 24 mai à 15 h place Jeanne d’Arc<br /> <br /> <br /> – Ni quota, ni cas par cas : régularisation de toutes et tous les sans papier-e-s par la carte de dix ans<br /> – Des papiers pour toutes et tous ou pour personne<br /> – Liberté de circulation et d’installation<br /> – Fermeture des centres de rétention<br /> <br /> <br /> Signataires du collectif anti-expulsion : AGET-FSE, Act’up, AL, CGA, CNT 31, Comité Empalot solidaire des sans-papiers, RUSF, SUD étudiant 31, des individuEs<br /> <br /> Contact : antiexpulsion@ouvaton.org
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Z
Des incompétents ou des salauds ?<br /> <br /> Il y a quelques années, il y avait une lutte entre les tenants de la "régularisation de tous les sans-papiers" et ceux du "cas par cas". C'était une lutte politique, les premiers mettant en avant l'unité de la classe et le caractère collectif de la lutte quand les seconds individualisaient les sans-papiers, faisaient de l'assistanat et cassaient les luttes... La plupart du temps, les réformistes et humanistes qui magouillaient avec la pref emportaient le morceau, et résussissaient à faire régulariser quelques sans-papiers.<br /> <br /> Aujourd'hui, il n'y a plus d'espace pour le cas par cas, pour la défense individuelle. Le CESEDA et la politique d'expulsions massives ne le permettent plus. On peut parfois gagner sur un dossier particulièrement émouvant, par la mobilisation. Et encore, ce que l'on gagne c'est la non-expulsion, pas toujours la régularisation.<br /> <br /> Les dirigeants et militants de la CGT qui nous disent qu'ils vont déposer des dossiers et faire une manif pour "réclamenrt l'ouverture de négociations à la préfecture" sont <br /> - soit des incompétents, qui n'ont pas suivi l'évolution de la lutte pour la régularisation dans les dix dernières années, et qui croient être dans la situation antérieure quand ils négociaient avec les préfets la régularisation de quelques "bons" sans-papiers (souvent dans le dos de la lutte collective...). Dans ce cas ils sont dangereux parce qu'ils mettent des sans-papiers en danger en les exposant, en donnant leur adresse au préfet.<br /> - soit des salauds, qui veulent étouffer le mouvement naissant en le récupérant, sans aucun souci de ce que deviendront les sans-papiers ainsi jetés en pature aux licenciements et aux expulsions.<br /> <br /> Aujourd'hui, ce n'est pas être extrémiste ou radical que de promouvoir la généralisation du mouvement. C'est être réaliste. Seul un rapport de force important permettra de gagner. <br /> - un mouvement général de grève des sans-papiers, soutenu fortement par la CGT et par des milliers de travailleurs<br /> - sur la revendication de régularisation de TOUS les sans-papiers, pour ne laisser aucune brêche au gouvernement pour casser le mouvement<br /> - qui prenne en compte les autres aspects : fermeture des centres de rétention, et bien sûr abrogation des lois anti-immigrées.<br /> <br /> Ceux qui ne mettent pas leurs forces au service de l'extension de la grève, et qui même font tout pour étrangler le mouvement, devront rendre des comptes pour chaque sans-papiers gréviste licencié ou expulsé.<br /> En tout cas, ils ne pourront pas dire qu'ils ont fait de leur mieux. Ils font de leur pire.
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J
Oise : Unité syndicale aux côtés des Sans Papiers salariés<br /> <br /> Superbe réunion aussi à la Bourse du Travail de Creil ce mercredi 14 mai (quelle journée!): une vingtaine de Sans Papiers déterminés, courageux, désireux d'accéder enfin et au plus vite aux droits... et l'unité syndicale! Les responsables départementaux de la CGT, de FO et de la CFDT ont affirmé leur solidarité avec les salariés Sans Papiers et appelleront leurs instances à accueillir les salariés Sans Papiers dans le but de constituer des dossiers pour un prochain dépôt collectif de demande de régularisation. Une prochaine réunion se réunira le lundi 2 juin à 17 heures (toujours à la Bourse du Travail de Creil) et une demande commune d'audience a d'ores et déjà été formulée auprès du Préfet de l'Oise.
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E
<br /> Dépôts de dossiers, dépôts de dossiers...<br /> <br /> Mais a-t-on bien réalisé que l'on n'avance ainsi qu'au cas par cas, que seuls 10 à 15% des dossiers seront régularisés (dernières infos), et que fait-on des autres ?<br /> Un dépôt de dossier n'a de sens que dans le cadre d'une lutte, l'heure est à la grève des sans-papiers, et il faut avancer vers sa<br /> généralisation. Tout autre issue est illusoire... et les syndicats (avant tout la CGT) seront comptables du résultat !<br /> <br /> <br />
J
Suite à un commentaire informant d'un communiqué du Gisti, voici l'extrait des Dernières Nouvelles d'Alsace annonçant la création d'un collectif en Alsace avec la CGT :<br /> <br /> Un collectif dans le Bas Rhin<br /> <br /> La CGT et la CIMADE créent dans le Bas-Rhin un collectif pour la régularisation des salariés en situation illégale. Des actions coup de poing pourraient être organisées dans les prochaines semaines. "Nous créons un collectif pour la régularisation des salariés sans-papiers, explique Jacky Wagner, secrétaire général de l'union départementale de la CGT. Depuis les actions parisiennes, nous avons reçu un nombre incalculable de coups de fils de sans-papiers, mais aussi d'employeurs qui ne savent pas comment faire ". La CGT s'est rapprochée de la CIMADE pour la préparation des dossiers qui seraient aujourd'hui au nombre de cinquante, mais les situations seraient en réalité beaucoup plus nombreuses. "Nous préparons des dossiers, en particulier des dossiers de sans-papiers qui ont le soutien de leur employeur. Mais nous faisons très attention, nous sommes vigilants, car avant de déposer des dossiers de demande de régularisation en préfecture, nous voulons être sûrs que les services de l'Etat n'en profiteront pas pour prendre les adresses et expulser un grand nombre de personnes."<br /> Selon la CGT, parmi les secteurs concernés, il y a des garagistes, des bouchers, des restaurateurs, des entreprises du bâtiment (DNA du 30 avril). Il y a même le gérant d'une entreprise dont la carte de séjour arrive à expiration, et il a six salariés. Que vont-ils devenir si il est expulsé ?". La CGT se défend de vouloir faire un coup médiatique, mais elle annonce, pour les prochains jours ou semaines, une ou plusieurs actions comme l'occupation d'une ou plusieurs entreprises concernées par le sujet. Elle lance par ailleurs un appel aux autres organisations syndicales et les invite à la rejoindre.<br /> <br /> Olivier Claudon<br /> <br /> Edition des Dernières Nouvelles d'Alsace du Vendredi 2 Mai 2008
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J
TRES IMPORTANT: lutte des salariés Sans Papiers dans l'Oise!<br /> <br /> Chers Amis, Chers Camarades,<br /> Lutte des salariés Sans Papiers dans l'Oise!<br /> <br /> Des salariés Sans Papiers du bassin creillois ont pris l'initiative de se réunir et d'appeler à une réunion ce mercredi 14 mai, à 9 heures 30, Bourse du Travail de Creil.<br /> Ils sont désireux d'agir!<br /> <br /> Leur situation est parfois différente: certains travaillent actuellement, d'autres ont dû cesser leur activité car arrêtés sur leur lieu de travail, non expulsés ensuite mais leur patron souhaite les réemployer, les derniers ont des promesses d'embauche... mais tous sont des salariés.<br /> La lutte des salariés de l'Ile de France les a convaincus que seule la lutte pourra entraîner la satisfaction de leurs revendications.<br /> • Parce que l'enjeu est de taille: mettre fin à un véritable esclavagisme moderne qui permet de faire baisser les droits de tous les travailleurs;<br /> • Parce qu'il est scandaleux que des travailleurs remplissant tous leurs devoirs de travail et de cotisations, depuis des années et des années, soient écartés des droits;<br /> • Parce que leur lutte peut être facteur d'unité pour le mouvement syndical, qu'il peut aussi redonner espoir à l'ensemble des salariés;<br /> • Parce qu'enfin ces travailleurs en entrant en lutte font preuve d'un courage exemplaire...<br /> il ne peut être question de les laisser isolés: ILS ONT PLUS QUE JAMAIS BESOIN DE NOTRE SOLIDARITE!<br /> <br /> Aussi lançons-nous un appel solennel aux organisations syndicales pour qu'elles nous rejoignent à la Bourse du Travail de Creil ce mercredi matin !<br /> <br /> En d'autres lieux, l'unité a été réalisée (voir Clermont Ferrand ci-dessous)!<br /> Tous ensemble, nous pouvons gagner : ce qui serait un vrai coup de tonnerre!<br /> Solidarité Migrants Oise sera bien sûr présent à cette réunion. Nous n'entendons nullement nous substituer aux organisations syndicales puisqu'il s'agit avant tout d'un problème de salariés mais mettre au service de cette lutte l'expérience que nous avons acquise en matière de droit des étrangers.<br /> <br /> - "Se retrouveront aux côtés des Sans Papiers salariés, mercredi 14 mai à 17h30, sur les marches de la Préfecture à Clermont-Ferrand:<br /> CGT, CFDT, SOLIDAIRES, FSU, RESF, RUSF, CIMADE, Ligue des Droits de l'Homme, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature"
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M
A Lyon, la CGT réunit des travailleurs sans-papiers depuis plusieurs mois, surtout depuis qu'une réunion publique sur Modeluxe a eu lieu, et que le collectif 69 de soutien aux sans-papiers a encouragé un certain nombre de ces travailleurs à contacter la CGT. Depuis janvier, la CGT a commencé à discuter seule avec la préfecture, et à préparer un dépôt de dossiers à froid. Les travailleurs sans-papiers en question, travaillent dans la restauration, le nettoyage, le bâtiment via l'intérim, et participent aussi aux réunions du collectif 69. Avant le mouvement parisien, ils étaient hésitants sur la constitution de dossiers parce qu'il fallait une lettre de motivation du patron... Quand le mouvement a commencé à Paris, la CGT a déposé 15 dossiers à la préfecture sans avoir répondu aux demandes d'action formulées par certains sans-papiers. Elle a décidé qu'aucune réunion n'était possible avant la fin de la semaine à venir. En attendant cette réunion CGT avec les sans-papiers à laquelle sera présent le collectif 69, le collectif élargi à des nouveaux militants CNT et Sud a fait 2 réunions avec les travailleurs sans-papiers pour discuter de ce qui se passe à Paris y (compris les contradictions à l'intérieur du mouvement) et des possibilités à Lyon. Les sans-papiers veulent agir, mais pas sans la CGT... ni sans le collectif 69! Une difficulté dans le fait qu'ils sont peu ensemble dans chaque lieu de travail. Une intersyndicale a été demandé à la CGT par la CNT et Sud, et refusée par la CGT. Autrement, les expulsions et les mobilisations contre continuent, rassemblement d'une centaine de personnes devant le CRA le 8 mai par exemple..<br /> <br /> Michèle, membre du collectif 69 et pas de la CGT
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J
L'union départementale de la CGT de Seine-et-Marne a annoncé vendredi 9 mai qu'elle avait déposé mercredi à la préfecture de Melun 67 dossiers de demandes de régularisation de sans-papiers travaillant dans le département, et qu'elle en déposerait "très rapidement" 35 supplémentaires.<br /> <br /> Une deuxième vague de dossiers devrait suivre, l'union voyant affluer les demandes, a indiqué Fabienne Van Rompaey, du collectif "Migration" de l'Union départementale.<br /> <br /> Les sans-papiers candidats à la régularisation travaillent pour la plupart dans les secteurs du bâtiment, du nettoyage, de la restauration, de la sécurité, des services à la personne.<br /> <br /> Ces demandes de régularisation n'ont pas été appuyées pour l'instant par un mouvement de grève, comme dans d'autres départements franciliens
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M
Pour Toulouse, AG unitaire jeudi 15 mai à 18h à la Bourse du Travail. Et journée d'actions, de grèves et manifs le samedi 22 mai.
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