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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 07:06

Vendredi 10 décembre 2010

En lutte ! (souvenir du mois d'octobre)

 

Nous publions ci-dessous une vidéo reçue par plusieurs biais sur ce blog, vidéo réalisée par une photographe (Anne Melki), par ailleurs très active autour des sans-papiers.

Cette vidéo étant largement diffusée, nous nous permettons de la mettre également en ligne, car elle est très représentative de ce mois de grève. De belles photos, la détermination farouche de la lutte de classes, partout la référence à la pénibilité.

C'est d'ailleurs un des éléments qu'il faut retenir : durant ce mois d'octobre, durant la phase la plus aigue de la lutte, on n'a entendu que "retrait de la réforme", "un autre financement est possible", ou encore pire "on veut une autre réforme". C'est à dire que la direction du mouvement (l'intersyndicale pilotée par Thibault/Chérèque) n'a orienté la lutte que par rapport à l'attitude du gouvernement.

Alors qu'ancrer la lutte sur la pénibilité, sur les intérêts ouvriers et rien d'autre (ce que nous avons fait sur ce blog), aurait permis de construire bien plus solidement, tant c'est une question de classe, ressentie de manière ultra sensible par tous les prolétaires...

Nous l'avons dit, lors de la lutte sur les retraites comme encore aujourd'hui, la question essentielle est de gagner notre indépendance de classe, de pouvoir avancer sans être toujours à la remorque des conciliateurs et réformistes de tous poils.

Ces images sont là pour nous montrer la force et l'humanité de notre combat, le sens véritable du collectif, la puissance et l'imagination potentielles de notre classe. Reste maintenant à lui donner du sens, un programme, une organisation indépendante !

 

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commentaires

J
<br /> Ben oui, exactement. La situation est que pris à la gorge par la crise, le gouvernement du capital a attaqué en bloc tous les travailleurs, public, privé, jeunes, vieux, manuels, intellectuels etc.<br /> Du coup c'est une masse populaire sans précédent qui s'est levé contre, derrière cette "réforme", l'exploitation capitaliste en général (y compris capitaliste "public"). Alors oui OK, seule les<br /> prolétaires (et pas n'importe quels travailleurs) peuvent mener la lutte à son terme, à la révolution, au socialisme. Pour cela, il faut mettre en avant l'exploitation "maximum" qu'ils subissent<br /> (pénibilité, salaires de misère etc.).<br /> <br /> Mais face à cela "certains" auraient voulu quoi ? Que les ouvriers se replient sur leur foultitude de revendications d'entreprise atomisées... Alors qu'on a un "dossier" qui unit tous les ouvriers<br /> de tous les secteurs et unit aussi ceux-ci au reste des masses travailleuses, dont il sont l'avant-garde !<br /> Il a raison Ollaf.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Le blog dit: "durant ce mois d'octobre... on n'a entendu que "retrait de la réforme", "un autre financement est possible", ou encore pire "on veut une autre réforme". C'est à dire que la direction<br /> du mouvement (l'intersyndicale pilotée par Thibault/Chérèque) n'a orienté la lutte que par rapport à l'attitude du gouvernement."<br /> Mettre le "retrait de la réforme" au compte de Thibaut/Chérèque me surprend; car ce mot d'odre a constitué dès septembre une démarcation de masse d'avec les directions syndicales qui ne voulaient<br /> que négocier la réforme du gouvernement.<br /> Ensuite vouloir se situer par rapport au gouvernement pour la masse des manifestants et autres bloqueurs c'était manifester une opposisition politique au gouvernment capitalisme. Et c'était juste<br /> car cela tendait à transformer en lutte politique la lutte au départ "sociale".<br /> <br /> <br />
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