Jeudi 21 Juin 2012
Démission du secrétaire de l'UL CGT d'Alès
La crise de la fédération du Commerce n'en finit pas de faire des vagues et des dégâts...
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Aujourd'hui, le blog de l'Union locale d'Alès nous informe de la lettre de démission de son poste de Fabrice Durand désormais ex secrétaire de l'UL.
Parmi les raisons de cette démission la passivité de l'Union Départementale face au licenciement de Olivier Bireaud (voir "Commerce CGT : jusqu'où les laisserons-nous aller ?"), ainsi que l'absence totale de démocratie dans l'UD, en particulier autour de la succession de Bernard Thibault (voir "Succession de Thibault : la CGT telle qu'elle est").
On lira en fin d'article le courrier de démission du camarade.
Il n'est pas sur que la démission soit la meilleure manière de combattre le réformisme dans la CGT, mais on peut comprendre le camarade, les camarades d'Alès. Le dégoût face au licenciement par son propre syndicat d'un militant reconnu, l'absence de réaction, le silence complice des responsables départementaux.
A Colmar, les camarades sont confrontés aux mêmes problèmes, à la même attitude de la secrétaire départementale, l'ignominie en plus ("CGT Commerce : il faut annuler le licenciement de Yücel Basarslan")
La preuve est faite que l'enjeu dépasse largement le fonctionnement démocratique d'une fédération. L'enjeu, c'est l'orientation de la confédération, le choix entre un syndicalisme de lutte de classe, de combat sans concession contre le capital, ou un syndicalisme de collaboration de classe, de compromission avec les patrons et le gouvernement, de défense de privilèges de bureaucrates qui deviennent les plus fidèles copies des exploiteurs que nous sommes supposés combattre.
Aujourd'hui, il y a l'enjeu de défendre mordicus et par tous les moyens nos camarades licenciés, bien sûr Olivier Bireaud à Alès qui attaque son employeur (la CGT...) aux prud'hommes Mercredi prochain 27 juin prochain (voir l'appel ci-dessus).
Mais au delà de ces combats immédiats, c'est bien la reconstruction d'une opposition de classe digne de ce nom au sein de la CGT qui est sur le tapis. Tout le monde n'est certes pas d'accord, la confusion règne, mais il est peut-être temps de travailler en commun, faute de quoi, nous serons battus les uns après les autres dans des combats dispersés et sans espoir.