Samedi 25 août 2012
Anniversaire des sans-papiers de Saint-Bernard, le petit jeu de la CGT
[Mise à jour 2 septembre] Ajout du tract diffusé par les militants de Voie Prolétarienne dans la manifestation anniversaire du 1er septembre.
Il y a 16 ans, le 23 août 1996, les forces de police évacuaient la hache à la main l'église Saint-Bernard occupée par les
sans-papiers (voir la vidéo de l'INA ICI). C'est devenu depuis une date incontournable pour les collectifs de sans-papiers, et l'occasion d'une manifestation anniversaire pour rappeler leurs revendications er
relancer le combat en début d'année sociale.
Cette année, la manifestation anniversaire prend évidemment un tour particulier avec le changement de gouvernement, les espoirs mis dans une poltiique plus souple, espoirs tout aussi vite déçus avec la présence et les déclarations de Valls à l'intérieur.
L'enjeu éait donc d'importance.
Cet anniversaire est préparé depuis fin juillet par des réunions unitaires, à la suite des reprsies de contact entre la Confédération et les collectifs de sans-papiers ("Sans-papiers : la CGT veut négocier les virgules avec Valls").
Les contradictions apparaissent vite autour de deux thèmes : la date retenue, les revendications avancées.
Sur la date, les collectifs proposent le 25 août, au plus près de la date anniversaire (le 23). La CGT n'en veut pas et impose le 1er septembre, cela aboutit donc à deux initiatives deux samedis de suite...
Sur les revendications, l'opposition se manifeste sur
- "la régularisation de tous les sans-papiers par la carte de 10 ans" qui s'oppose à "la régularisation des sans-papiers qui travaillent d'une façon ou d'une autre" (!!!) et la défense ou le rejet du cas par cas;
- la critique ou pas du nouveau gouvernement autour de la phrase "Nous refusons aussi le cas par cas, prôné par le nouveau président et son ministre de l'intérieur et de l'immigration, Manuel Valls".
Au final, c'est la CGT qui imposera (toujours via R.Chauveau) l'orientation la plus réformiste.
Où la Confédération veut-elle en venir ?
Manifestement , la CGT tente de contrer sa baisse d'audience parmi les sans-papiers, à la suite de l'échec du mouvement gréviste. Près de 5000 grévistes ont perdu leur emploi, très epu de régularisations au final et autant d'OQTF en p arallèle.
Elle tente donc de renouer les liens avec les collectifs pour faire passer son orientation au rabais de cette manière, sans rien changer de ses priorités.
Aujourd'hui, on se retrouve avec donc deux manifestations.
L'une aujourd'hui, appelée par quelques collectifs (et qui restera donc plus confidentielle), sur des mots d'ordre corrects (régularisation sns condition, libre circulation). voir le tract ci-contre.
L'autre samedi prochain, plus large, mais sur des positions carrément plus réformistes et tellement compliquées par les
compromis que la Confédération, dans son appel, ne juge même pas utile de reproduire l'appel unitaire... (voir à
la fin).
La lutte de nos camarades sans-papiers continue, sur les seuls mots d'ordre capables de faire l'unité de toutes et tous :
- Le cas par cas on n'en veut pas !
- Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !
- Liberté de circulation et d'installation !
- Fermeture des centres de rétention !