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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 19:00

Vendredi 6 janvier 2011

Acharnement et harcèlement moral à la Fédération CGT du Commerce

 

Une nouvelle fois nous publions une information (tirée du site Bellaciao) sur les suites du Congrès de la Fédération du Commerce (voir "Rien n'est réglé à la CGT Commerce" et "Lettre d'un camarade de l'Union Locale CGT d'Alès").

Suites qui commencent à prendre un tour dramatique envers un camarade d'Alès, aujourd'hui harcelé et agressé en permanence par les responsables fédéraux pour le pousser à la démission.

La lecture de cette motion de l'UL CGT d'Alès, votée à l'unanimité, fait froid dans le dos. Comment ne pas faire le lien avec ce qui s'est passé ailleurs ? A l'UL de Douai où le camarade Jacques Leclerc en est probablement décédé (voir ICI). Contre les camarades du CGT-E Dalkia ? Contre les camarades salariés des CE SNCF, comme Pierre de Viscaya (voir ICI) ?

L'appel à Bernard Thibault est malheureusement encore plein d'illusions, car bien sur il ne fera rien.

De même la référence un peu pathétique (nous nous excusons auprès des camarades pour le qualificatif) à la défense des positions de la CGT, aux textes de Congrès comme la Résolution N°4 du document d'orientation (qui traite des syndicats), comme si les dirigeants se souciaient quelque part des textes qu'ils ont fait voter...

Nous l'avons déjà noté, il y a depuis un certain temps un durcissement de l'appareil bureaucratique qui va de pair avec la CFDTisation de notre syndicat. Moins il y a de raison de se démarquer sur le fond de la gestion du capitalisme, plus il est difficile de défendre, en pleine période de crise, son inaction ou incapacité face aux attaques du capital. Et plus il est difficile de justifier sa présence dans les directions, plus il faut réprimer pour empêcher l'expression des colères légitimes des camarades honnêtes et tout simplement prêts à mener le combat.


Quelque part, on peut faire un parallèle avec le gouvernement et la bourgeoisie en place : plus la crise s'approfondit, plus les mesures antipopulaires s'accumulent, et plus il faut réprimer pour empêcher l'explosion sociale. Oui, c'est évidemment choquant de faire ce parallèle. Mais comment ne pas le faire, quand on voit le comportement pratique honteux de certains de nos dirigeants ? Ce sont les camarades d'Alès eux-mêmes qui parlent de harcèlement et font le parallèle avec les pratiques patronales...

 


  Assemblée Générale UL CGT d’Alès du 5 janvier 2012.

Motion votée à l’unanimité.

 

Présents : 97 Camarades représentant 22 syndicats.
Adressée à Bernard THIBAULT

Copie : aux UDs et ULs, Fédération du commerce et des Services CGT, aux Fédérations et Syndicats (à diffuser auprès des adhérents).

Cher camarade,

Réunis en AG de l’UL CGT d’Alès,le 5 janvier 2012, les syndiqués Alèsiens appellent solennellement notre Secrétaire Général, Bernard THIBAULT, à réagir et à trouver des solutions concernant la situation dramatique dans laquelle se retrouve un salarié de la Fédération CGT du commerce et des Services depuis le 13ème congrès de POITIERS de sa fédération en Mai 2011.

Il s’agit de notre Camarade Olivier BIREAUD.

Cette situation fait suite à une série d’évènements qui met en lumière un véritable acharnement de son employeur, la Fédération du Commerce et des Services CGT.

Acharnement qui vive à pousser Olivier à la démission. A l’évidence, les procédés d’exclusion mis en place ont provoqué une véritable usure mentale et ont plongé notre Camarade dans une dépression réactionnelle sévère (confère certificats médicaux joints).

Illustration par les éléments factuels :

- Courant juin 2011, sans aucune explication, son employeur le contraint à l’inactivité contre son gré. Il est mis au placard, toutes ses tâches de travail et outils de communication lui sont supprimées.

Curieuse coïncidence, cet abus de pouvoir fait suite au congrès.

- Courant juillet 2011, aussi sidérant que cela puisse paraître, son employeur prend non seulement une décision contraire au droit du travail, mais n’hésite pas à user d’un procédés déloyal qu’il prend soin d’abriter par du bluff !
Bien que n’ayant aucune clause de mobilité, son employeur lui impose une mutation arbitraire à MONTREUIL; affectation située à 700 Kms de son domicile familial. Et ce,avec un délai de prévenance de seulement 3 jours pour trouver un appartement et organiser son déménagement !!!
La meilleure des preuves est rapportée par le courrier sidérant, du 21 juillet 2011, de la secrétaire générale de la Fédération du Commerce et des Services, joint en annexe.

- Mieux encore:toujours sans explication, fin octobre 2011 Olivier est convoqué à MONTREUIL pour un entretien préalable - fixé au 2 novembre 2011 - en vue d’un éventuel licenciement
Rappel : devant cette annonce pour le moins impudente, le 25 octobre 2011, à bout de souffle, Olivier est placé en accident du travail suite à un malaise survenu sur son lieu de travail provoqué par les agissements répétés, harcelants, qu’il a dû subir (de la part de son employeur).

- Malgré la connaissance de la situation susmentionnée, début novembre 2011, son employeur fait fi des règles de la Sécurité Sociale. Pire encore : il continue dans son acharnement et campe dans sa position illégale, à savoir :
Au prétexte qu’Olivier a des sorties libres, l’employeur lui ordonne quand même de se rendre à l’entretien fixé au 2 novembre 2011 à MONTREUIL en vue de son éventuel licenciement !
La meilleure des preuves est rapportée par le courrier évocateur du 27 octobre, de la Secrétaire Générale de la Fédération du Commerce et des Services CGT, joint en annexe.

Serait-ce une faute que d’avoir exprimé un point de vue différent en mai 2011 lors du congrès fédéral de POITIERS, et avoir appliqué les décision de congrès et en particulier la fameuse résolution N°4 du 49ème congrès confédéral ?

La seule question qui vaille, pour nous syndiqués, c’est, COMMENT PEUT-ON ACCEPTER QUE CERTAINS RESPONSABLES DE NOTRE ORGANISATION, LA CGT, REPRODUISENT DES METHODES QUE NOUS COMBATTONS A L’ENDROIT DU PATRONAT ?

De plus, nous ne pouvons que dénoncer la véritable opération "d’intox" menée depuis juin à l’encontre des prétendus "fractionnistes".

La meilleure des preuves est rapportée par la note confédérale (jointe en annexe) adressée aux organisation du CCN datée du 26 mai (soit 6 jours après le congrès fédéral) et rédigée par la Secrétaire Générale de la Fédération du Commerce et des Services CGT (également secrétaire confédérale) et par l’administrateur de la confédération.

A n’en point douter, la fédération a choisi le silence face aux motions et courriers envoyés par les syndiqués, les syndicats, les ULs. Autrement dit, la fédération continue de camper sur ses positions d’exclusion.

BERNARD, face à ce gâchis, à maintes reprises, tu as été, toi aussi, personnellement destinataire des motions, des courriers... et sollicité, y compris par des camarades dont la probité ne peut être remise en cause, pour que des solutions soient trouvées.

VISIBLEMENT, RIEN N’Y FAIT ! La situation reste totalement bloquée.

Pour autant, nous ne pouvons croire que tu puisses laisser libre cours à de tels agissements totalement étrangers à l’éthique de la CGT.

Ceux qui usent de ces méthodes se rendent-ils compte qu’elles sont qualifiées en droit de "Harcèlement moral" et que c’est ainsi enseigné dans toutes nos formations CGT dispensée aux membres des CHSCT ?

Nous réitérons à nouveau notre demande, à savoir faire cesser ce bras de fer et trouver de réelles solutions. Nous te demandons, encore une fois et solennellement, de prendre tes responsabilités en ta qualité de secrétaire général.

Il suffit d’en avoir la volonté POLITIQUE et que tu sois persuadé que ce prétendu "groupe fractionnel" est une vaste fumisterie.

Nous te demandons donc de tout mettre en oeuvre pour créer les conditions d’une rencontre avec notre délégation pour trouver une solution POLITIQUE juste, efficace,apaisante et humaine parce que la situation des salariés du commerce l’exige.

La notoriété d’OlLIVIER dans la région, due à l’efficacité de son engagement à défendre les salariés et à faire grandir son organisation sur la base des choix majoritaires n’est plus à démontrer. Les salariés ont besoin de lui. La CGT a besoin de lui.

Y aurait-il une volonté de supprimer les camarades qui défendent et mettent en oeuvre les orientations de la CGT ?  La CGT serait-elle cohérente en agissant ainsi ?

Nous comptons sur ton esprit militant de 1er responsable de notre grande organisation syndicale.

Fraternelles salutations

Motion votée en AG de l’UL, le 5 janvier 2012 à l’unanimité des 97 camarades présents représentant 22 syndicats.

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commentaires

C
Suite de l'affaire en Cour d'Appel de CAEN le 22/03/2012 Caen - Prud'hommes: CGT contre CGT - Info Basse-Normandie 30 mar 2012 - 18h48<br /> Serge Crimet est en conflit avec son ancien employeur, la CGT<br /> Un ancien employé du syndicat conteste une mesure disciplinaire et parle de harcèlement moral<br /> Affaire peu banale devant la coup d’appel de caen ce mercredi matin. Un ancien salarié de la CGT poursuit le syndicat, son ex-employeur. Serge Crimet travaillait pour la fédération du commerce et<br /> des services. Ce dernier, sanctionné par une décision disciplinaire, en juillet 2008, évoque une entreprise de harcèlement moral.<br /> <br /> Pour le syndicat, Serge Crimet, qui travaillait chez lui, a outrepassé ses fonctions et n’a pas fourni les justificatifs de ses frais. L’avocat de la CGT évoque « une caricature d’usages abusifs<br /> ».<br /> <br /> <br /> <br /> La partie adverse dénonce une entreprise de dénigrement : le syndicat n’aurait pas apprécié que Serge Crimet se fasse élire administrateur d’une mutuelle qui n’était pas celle de la CGT. La section<br /> locale de la CGT à Coutances aurait été jugée dissidente par la direction parisienne.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La décision a été mise en délibéré au 8 juin prochain
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C
Un salarié de la CGT poursuit la CGT<br /> Ouest-France samedi 10 octobre 2009<br /> <br /> <br /> Mardi le conseil des prud'hommes de Coutances étudiera une affaire peu ordinaire où le patron est la CGT…….<br /> <br /> « S'il s'agissait d'un patron ordinaire, il aurait une trentaine de drapeaux CGT et 200 personnes devant son entreprise. »<br /> <br /> Mais le patron de Serge CRIMET se nomme......... CGT. Mardi prochain, les deux parties s'affronteront devant le conseil de Prud'hommes de Coutances.<br /> <br /> « C'est bien dommage pour notre image, concède le secrétaire fédéral Stéphane FUSTEC, mais on ne pouvait plus tolérer les problèmes de fonctionnement et le manque de transparence de ce salarié. Il<br /> n'y avait pas d'autres solutions que cette décision disciplinaire. »<br /> <br /> La CGT reproche à son salarié de ne pas avoir justifié certains frais. Lorsque Serge CRIMET reprend son travail après avoir été arrêté pour dépression, la serrure de son bureau à Coutances a été<br /> changée. Le permanent n'a pas reçu de lettre de licenciement. S'agissant d'un salarié protégé, il fallait l'autorisation de l'Inspection du travail. Les choses traînent et le salarié, qui s'estime<br /> victime de « harcèlement moral ». « Je suis écoeuré. Je n'ai plus confiance », poursuit son employeur.<br /> <br /> Syndicaliste CGT depuis 16 ans, Serge CRIMET travaillait pour la fédération du commerce et services de la CGT, chargé des relations extérieures au niveau national. Il y a trois ans avec Youri<br /> TINARD, trésorier de l'union locale CGT de Coutances, il crée le syndicat départemental pour les assistantes maternelles et les aides ménagères, dissous depuis.<br /> Jusqu'à hier, Youri TINARD attendait « un arrangement avec la fédération ». « La CGT se conduit comme un patron voyou et impose une loi du silence dans le but de faire disparaître l'union locale de<br /> Coutances trop dissidente. » Mardi, tandis que l'avocat de la fédération demandera un renvoi de l'affaire, Youri TINARD déchirera sa carte de la CGT.<br /> <br /> Céline GUITTON. Ouest-France<br /> <br /> Cette affaire sera examinée devant la Cour d’Appel de CAEN (Basse-Normandie), le 22 mars 2012 à 8 h 45
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C
Olivier,<br /> Je te souhaite un GRAND courage, moi qui a été dans cette situation. Pour ne pas faire comme à France Télécom. Je me suis sucider financierement en démissionnant "Pris acte de la rupture de mon<br /> contrat de travail aux torts exclusifs de mon employeur "Fédé Commerce & services".<br /> Encore courage, pour l'année 2012<br /> Serge CRIMET
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Z
IL FAUT SAVOIR AUSSI QUE L UL D ALES EST EGALEMENT MENACER SUITE A SONT SOUTIEN ACTIF A OLIVIER BIREAUD ,CARS POUR AVOIR OSEZ S OPPOSER A L UD DU GARD SONT SECRETAIRE N A PLUS DE DETACHEMENT
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