Un lecteur nous transmet cette brève, tirée de l'information Internet locale. [Mise à jour : depuis nous avons constaté que l'info avait été faite un peu partout, France Info, Le Monde, et bien d'autres media...].
C'est consternant, et ça ne mérite presque pas de commentaire...
Sinon que c'est exactement là que veut nous emmener la direction confédérale, que c'est exactement là dessus qu'on veut nous faire voter au Congrès, et que c'est exactement cela la CFDTisation de la CGT...
Et que c'est exactement contre cela qu'il faut construire et développer le syndicalisme de lutte des classes !
La CGT et le Medef du Roannais ont élaboré une "charte partenariale" inédite permettant aux 300 entreprises du textile et de la métallurgie de la région de placer leurs salariés en formation plutôt que de les licencier.
Cette charte signée jeudi 1er octobre "vise à privilégier la formation des personnels d'entreprises en difficulté plutôt que le licenciement pur et simple", selon la sous-préfecture de Roanne.
Elle a été paraphée par la Direction départementale du travail et de l'emploi et la formation professionnelle (DDTEFP), l'Etat, la CFDT, la CFTC, FO, la CFE/CGC, les syndicats patronaux du textile et de la métallurgie, ainsi que par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) de la formation professionnelle.
"Les licenciements sont souvent synonymes de pertes humaines, de pertes de savoir-faire. L'objectif est de sauvegarder l'emploi et d'éviter que les gens ne sortent de l'entreprise", a déclaré Bernard Gabert, président du Medef du Roannais.
"Cette charte doit nous permettre de sortir la charge des salaires des entreprises en difficulté tout en nous offrant la possibilité de qualifier un peu plus nos salariés et des les récupérer quand les entreprises rebondiront", a-t-il ajouté.
"La formation professionnelle est un outil plus précieux que le chômage partiel pour faire face à la crise", a souligné Serge Lenoir, secrétaire général de l'union locale CGT.
"Nous avons convenu avec le Medef que face à la crise, il n'y avait rien à y gagner à se bagarrer. Si il n'y a pas d'industrie, il n'y a pas de salariés, pas de salaires. Si il n'y a pas de salariés, il n'y a pas d'industrie et pas de chiffre d'affaires", a-t-il estimé.
Le dispositif sera financé par les fonds de formation collectés auprès des entreprises, des fonds de la région Rhône-Alpes, d'Etat et européens qui "se chiffrent en millions d'euros" pour le bassin d'emploi de Roanne, selon la CGT et le Medef.
Le Roannais est touché par des plans sociaux chez Manitowoc (grues), GPV (enveloppes), ICBT (machines textiles), Samro (remorques) ou Dirickx (clôtures). Il compte 35.047 salariés, dont 7.658 dans le textile et la métallurgie.