[Une galerie photo et deux vidéos visibles à la fin...]
A écouter également une émission radio autour de cette journée, d'où elle vient et ses enjeux. ICI
Bon, c'est un peu triomphaliste le titre, juste au retour de la manif. Car les réformistes syndicaux sont toujours là, et bien là à la tête de nos organisations.
Mais aujourd'hui, ils ont subi une véritable déculottée, et à plusieurs reprises.

Des banderoles CGT partout, mais une présence significative des SUD, ce qui marque évidemment la désaffection de certains secteurs combatifs qui devraient avoir toute leur place à la CGT...
Cette manifestation, c'était la colère, la détermination ouvrière et pas le plan plan des manifestations traditionnelles. A un moment, les grilles de la Bourse ont lâché, et en quelques minutes le Palais Brongniart a été envahit et il s'en est fallu de peu que cela prenne une toute autre ampleur.
L'Etat et les CRS avaient des consignes : ils avaient parfaitement mesuré la colère ouvrière face à ces centaines de plans de restructuration partout, et ont purement et simplement laissé faire... comme quoi, un bon rapport de forces !

Mais ne faisons pas la fine bouche. Un discours et une présence de lutte de classe, une détermination qui feront date et qui montrent l'échec absolu de la récupération confédérale sur cette journée et l'élargissement du courant combattif de lutte de classe parmi les entreprises en lutte.
Revenons sur les magouilles réformistes et leur déculottée.
Premier essai, à l'Opéra (déjà, ils avaient tenté de changer le lieu, un signe !). Vers 10h45, sono, prise de parole bidon. Dix minutes plus tard, arrivée en cortège des Conti et autres manifestants qui ne s'arrêtent même pas devant la tribune et se mettent en place plus loin. Première baffe.
La manif part ensuite, cortège déterminé, mots d'ordre radicaux, fumigènes, pétards et compagnie, sans même tenir compte des fédéraux.
Arrivée à la Bourse. Ambiance. Les fédéraux s'installent devant la façade (à l'extérieur des grilles) et tentent des prises de paroles. Inaudibles, chiantes, soporofiques. A un moment, la métallurgie Nord Pas de Calais s'installe un peu plus loin, et un deuxième meeting commence en parallèle, sur un tout autre ton. La moitié de l'assemblée se déplace. Deuxième baffe.

Une demi heure après, le palais s'évacue tout seul pour participer au meeting sur les marches (donc dehors, mais à l'intérieur des grilles) avec nos deux leaders qui ont pris d'assaut la camionette sono des fédéraux. Quatrième baffe.
Et pour achever le service, ce sont Xavier et Mickaël qui conclueront le meeting, fixeront les échéances et appelleront au départ. KO final.
Les camarades l'ont dit, cette manifestation était une étape dans la convergence des luttes et le "Tous ensemble". Mais ce doit aussi être une étape dans la construction, l'organisation d'un courant syndical de classe dans la CGT. Faute de quoi, notre victoire d'aujourd'hui ne sera qu'éphémère, vite digérée (sinon récupérée) par les directions réformistes. Et l'on se retrouvera à l'issue du 49ème Congrès gros jean comme devant et nos yeux pour pleurer...
Des contacts ont été pris, des liens sont tissés, des camarades se sont retrouvés. Il faut maintenant continuer à travailler dans l'unité, à la fois pour le tous ensemble et pour construire une opposition crédible au réformisme qui s'élargit dans la CGT. C'est bien cela qui est à l'ordre du jour.
Quelques compte-rendus supplémentaires, collectés par la CGT Philips Dreux :
http://www.wmaker.net/editoweb/nicolas_maury/
Manifestation de salariés de l'automobile devant la Bourse (17 Septembre 2009)
Les salariés de l’automobile en colère, manifestent à Paris
La colère des salariés de l'automobile
La filière auto attaque la Bourse
Allez, la galerie des photos est maintenant ICI
Et en plus la vidéo trouvée sur le journal Le Monde :
Et celle faite par les camarades de Ford Blanquefort :