Les journées d'action à répétition [bidon...] ont laissé des marques dans les esprits, mais rien n'a changé dans l'optique de nos dirigeants. D'ailleurs, ils se félicitent tellement ouvertement de leur tactique, qu'ils nous demandent même de la valider au futur congrès. C'est plus que noir sur blanc, c'est en gras, encadré, souligné, dans le rapport d'orientation. Pour ceux qui n'auraient pas encore bien compris...
Donc on remet ça à la rentrée, le petit jeu de saute-moutons d'une journée à l'autre. Mais comme on sait que le ras le bol est grand, on revient au jeu des journées thématiques, ou catégorielles. En tous les cas, en cette fin du mois d'août, les dates commencent déjà à s'empiler les une dernières les autres... La couleur de l'action, le bruit de l'action, le goût de l'action... mais certainement pas la lutte des classes !

17 septembre : meeting de coordination des luttes, "Tous ensemble", à 11h devant la Bourse des valeurs de Paris (Palais Brogniart - et pas la Bourse du Travail comme l'a écrit le journaliste du Canard Enchaîné qui n'a vraiment rien compris...), avec la branche caoutchouc de la chimie, la branche automobile de la métallurgie et tous les secteurs combatifs, relayés en particulier par l'appel des ex New Fabris. Après la soirée du 5 septembre à Ford Blanquefort, ce sera la vraie rentrée de lutte de classe.

L'appel commun des deux fédés - chimie et métallurgie - (ci-contre) est quand même nettement plus dans le sujet, et l'on y voit bien la pression des luttes en cours dans toutes les usines (enfin les Goodyear sont cités !), même si l'on y retrouve toutes les illusions sur un capitalisme à visage humain, "une politique industrielle ambitieuse, créatrice d’emplois et de progrès social"... l'exploitation sociale, quoi !
Ce 17 septembre, c'est la véritable rentrée sociale, mais là encore, comme toujours, il va y avoir deux tendances dans cette journée : ceux qui veulent en faire un rassemblement de lutte de classe, tous ensemble contre les restructurations capitalistes, et ceux qui veulent la récupérer dans le cadre des orientations du 49ème Congrès... L'impression que ça donne, c'est que maintenant que cette journée prend de l'ampleur, est relayée un peu partout, on ne va pas s'y opposer frontalement mais comme d'habitude tenter de détourner la colère ouvrière vers des objectifs purement réformistes !
Partout les syndicalistes de classe doivent mobiliser pour participer massivement à ce rassemblement, organiser des délégations, être là, au coeur de la lutte des classes. Et c'est dès à présent qu'il faut en parler dans les syndicats, mobiliser, organiser les déplacements. Camarades, tous devant la Bourse le 17 septembre !

Tout a été dit l'an dernier sur cette journée, avec force polémiques. Nous ne participerons pas à cette pantalonnade indécente, un point c'est tout. Pour les nouveaux lecteurs, nous renvoyons à l'article de l'an passé, ICI. Il n'est pas possible pour les syndicalistes de classe de contourner la question, tant sur le fond (le travail "décent", c'est quoi ???) que sur les journées d'action bidon. Il faut se positionner clairement, et comme pour le 13 juin, refuser d'appeler à cette mascarade réformiste, en la mettant clairement en opposition avec le rassemblement du 17 septembre.


On le voit, on est bien reparti pour le saute-moutons traditionnel !
Il va falloir donner du sens à tout cela, arrêter de répondre au cas par cas à la tactique de la confédération ! Il va falloir construire, ensemble, une opposition solide à la dérive CFDTiste de notre direction confédérale.