Mercredi, une fois de plus, des ouvriers menacés de licenciement vont manifester devant le siège d'un grand patron.
Une fois de plus des centaines de camarades menacés de se retrouver au chômage.
Une fois de plus, la guerre économique du capitalisme mondial laisse ses victimes sur le carreau.
Voilà des mois, des années que cela dure. Des mois et des années qu'on attend une réaction un minimum sérieuse, quelque chose d'efficace, pour mettre un coup d'arrêt à ces catastrophes pour nous, nos familles, nos enfants.
Des mois qu'on ne voit que des journées d'action bidon.
Nous avons attendu, nous avons espéré. Et rien n'est venu. Et le 26 mai, le 13 juin, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, trop, c'est trop.
Partout, la colère gronde, alors on s'adresse à Thibault et à la CGT (comme les camarades de Goodyear), parce que quelque part il nous faut bien une organisation pour mener la bataille. Mais aussi, au fond de nous, on sait bien qu'on n'aura pas de réponse, tellement nos dirigeants réformistes sont incrustés désormais dans les négociations, les discussions, le syndicalisme d'accompagnement. La journée sur l'emploi industriel de la Conf', ça a été un désastre, tellement à mille lieux de nos soucis.
Et les verrous sautent. Il y a des frémissements, partout, nous l'avons déjà dit. Et on décide de prendre nos affaire en main, comme des grands, sans nos prétendus "dirigeants" ou "experts" qui ne nous mènent qu'à des impasses.
Un nouvel exemple, ce mercredi : l'appel à un rassemblement pour "le monde de l'automobile" devant le siège de PSA. Directement, par dessus les structures. On pourrait discuter de la "crise orchestrée par les patrons" qui pourrait laisser croire quelque part que la crise est bidon, qu'on pourrait faire autrement, sur ce blog nous disons que c'est la loi implacable du capitalisme et que la seule issue est de le mettre à bas.
Mais ne faisons pas la fine bouche.
Mercredi, il y a un rassemblement devant le siège de PSA. Avec l'appel de plusieurs syndicats, sous-traitants, et même plus largement. Il faut y être.
C'est rapide, c'est vite fait, c'est sûr. Trop vite. Mais mieux vaut tard que jamais, et il ne faut pas rater une occasion. Aussi, que il faut tous les camarades participent à ce rassemblement même si pour un premier temps ce n'est qu'une délégation. Il faut multiplier les liens directs, créer des réseaux, les structurer, les organiser, il faut que nous nous donnions les moyens de réagir, d'intervenir directement dans la lutte des classes.
C'est un moyen de préparer l'avenir, c'est comme cela qu'il faut le voir.
Là, il y a l'été qui vient, ça ne va pas faciliter les choses, c'est sûr. Mais la rentrée, finalement c'est bientôt. Et c'est maintenant qu'il faut s'y mettre.
Après on verra. Il y a l'initiative du 5 décembre, actifs, ouvriers en lutte et chômeurs réunis.
Et l'hypothèse d'un véritable "Tous ensemble" qui prend corps, qui devient crédible.
Alors, on y va ?