La lutte ne faiblit pas contre le syndicalisme de classe dans le Nord comme ailleurs. A peine Jacques Leclerc enterré, poussé au bout de ses forces par les menaces et pressions des dirigeants réformistes qu'il gênait, l'UD du Nord s'est empressée de monter une "contre UL", profitant du vide et du désarroi créés par la disparition de notre camarade.
Pourtant, l'UL de Douai existe bel et bien, elle a même tenu son Congrès en octobre dernier, après décision de justice qui a reconnu la validité de cet événement contre les tentatives de l'UD et de la Confédération pour l'en empêcher, regroupant 102 congressistes représentants 71 syndicats, le tout devant huissier.
La nouvelle UL fantoche, montée par la confédération s'est constituée en présence de Michel Doneddu, secrétaire confédéral et de multiples responsables fédéraux, comme pour valider par l'intimidation ce coup d'état, car c'est bien de cela qu'il s'agit.
L'UD du Nord, pilotée par le fameux Detrez, n'a pas traîné à publier l'information sur son site. On y apprend que seule l'UL fantoche sera reconnue par la Confédération (sur quelles bases ?), que ce pseudo congrès a réuni 35 syndicats, alors qu'il y en a 120 dans le Douaisis, et que même les bugs de Cogetise en reconnaissent officiellement au moins 65...
L'enjeu : c'est la remise au pas des syndicalistes de classe, l'élimination de ceux qui sortent des rails et affichent ouvertement leur orientation de classe, leur affrontement avec l'orientation CFDTisante de la direction confédérale.. Dans la confédération, l'opposition n'est tolérée que silencieuse et dans les couloirs. Sinon, c'est censure, intimidations, menaces, exclusion...
Voilà notre problème : les opposants de cachent, pour "s'opposer" discrètement, sans monter au créneau. Résultat, les rares qui osent l'ouvrir en prennent plein la tête ! Si la moitié des camarades qui tiennent des discours guerriers dans les couloirs osaient affronter ouvertement le réformisme syndical, ils ne pourraient évidemment plus agir de la sorte, et seraient obligés de tenir compte d'un rapport de forces vivant et solide.
Que va-t-il se passer maintenant dans le Douaisis ? Que vont faire les camarades, les syndicats qui ont soutenu fidèlement l'orientation de classe de l'UL ?
Il ne faut pas céder au découragement, il ne faut pas se replier sur la boîte, abandonner le combat !
Camarades du Nord, vous n'êtes pas seuls, rassemblez-vous autour de l'Union Locale, renforcez vos rangs, développez l'activité syndicale de classe, continuez le travail collectif construit avec Jacques Leclerc ! Partout, dans toutes les fédérations, dans toutes les UD, les syndicalistes de classe sont sous la pression, mais résistent, pas à pas !
Vive le syndicalisme de classe !
Non à une CGT CFDTisée !