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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 19:05
Dimanche 21 Décembre 2008
Petit résumé de la lutte à Philips EGP Dreux (28)

Afin de compléter l'appel à la solidarité des camarades et de mieux comprendre des enjeux de la solidarité de classe, contre la collaboration de classe de nos directions, tant confédérales que locales, nous publions ci-dessous un petit résumé de la lutte des camarades.
Nous devons reconstruire à partir des fondements, car nous ne pouvons plus rien attendre de ceux qui se prétendent nos dirigeants. A Dreux, ils ont abandonné nos camarades. A Bordeaux hier, ils ont saboté la mobilisation.

Renforçons les liens et le travail en commun, "Tous ensemble" dans la construction d'un syndicalisme de classe unifié, sur des bases solides, réfléchies, discutées, et pas éparpillés d'un collectif à l'autre, avec chacun sa petite chapelle... Bases solides, discutées, réfléchies c'est indispensable, car rien n'est simple. La lutte des camarades de Philips montre une nouvelle fois l'extraordinaire difficulté de la lutte pour l'emploi, face à des délocalisations capitalistes, alors que la tentation est forte de monter des contre-plans industriels, des appels à l'investissement pour maintenir les emplois. Une nouvelle fois, face aux exigences du capital, aux capitulations réformistes, ce combat débouche sur une impasse. Il n'y a qu'une voie sur l'emploi : "la défense des intérêts ouvriers, et rien d'autre", nous refusons de rentrer dans la logique du capital et d'une guerre économique qui n'est pas la nôtre.
Loin de nous d'être des donneurs de leçons à des camarades qui se sont battus pour leur vie d'ouvrier, au contraire nous saluons avec respect leur combat et leur détermination, face à toutes les embuches qu'ils ont rencontrées. Nous voulons seulement une fois de plus réaffirmer que pour reconstruire un vrai syndicalisme de classe et de masse, il faut s'en donner les moyens, tant dans les luttes en commun que dans l'élaboration d'une orientation tranchante face aux réformistes.

Il y a urgence. Unis nous serons forts, éparpillés nous serons piétinés les uns après les autres.
Maintenant, le résumé du combat des camarades.


Déjà, en 2003, un plan social avait touché 285 salariés chez Philips EGP Dreux.
Aujourd’hui, c’est la fermeture de l’entreprise qui semble programmée. Une fois de plus, le souci de rentabilité maximum des actionnaires prend le pas sur la situation et l’avenir des 497 salariés restants. Avant la reconversion du site en nouvelle technologie (LCD Plasma), l’entreprise de Philips EGP Dreux avait une capacité de production annuelle d’environ 1,5 million de téléviseurs tube cathodique. Le groupe Philips a fait croire aux salariés de Dreux à un eldorado en leur promettant un avenir prospère qu’offrait la nouvelle technologie de téléviseur LCD Plasma. La délocalisation du tube cathodique vers les pays de l’Est ne s’est pas fait attendre. Parallèlement, le site de Philips de Szekes (Hongrie) s’est vu aussi confier une partie de l’outil de travail et de la production du LCD ainsi que la société JABIL en Pologne.

Le LCD prévu initialement pour le site de Dreux a été méthodiquement et progressivement délocalisé  vers les pays de l’Est par le groupe Philips. De ce fait, le site de Dreux n’a plus la capacité d’effectif et de chaînes de production  pour recevoir un volume conséquent de production.
Le mercredi 26 mars 2008  à l’issue du comité d’Entreprise, la nouvelle est tombée : 279 suppressions de postes chez PHILIPS EGP. L’annonce de cette mesure au lendemain des élections municipales, nous prouve encore une fois la grande complicité entre certains cadres politiques et les grands groupes industriels. Si Philips ne sait pas garantir l’emploi de ses salariés, il à néanmoins su préserver le poste à la mairie de M. Gérard HAMEL député maire UMP de la ville de DREUX.
Le motif économique n’était pas valable, le site est bénéficiaire. Ceci est d’avantage une décision de politique industrielle, visant à satisfaire les actionnaires au détriment de la vie de milliers de salariés; c’est la continuité de la stratégie que mène le groupe PHILIPS depuis 2003 sur le site: «délocalisation de l’outil de production, baisse des volumes ainsi que des effectifs».
Plus de 50% des postes (directs et indirects) ont été touchés par ce «Plan de Sauvegarde de l’Emploi» (PSE), comment le site de Dreux, peut-il se garantir d’un futur, d’une pérennité dans les mois ou les années à venir ? Qu’adviendra-t-il de nos fournisseurs locaux ?

Une intersyndicale à été mise en place pour organiser la lutte, afin être capable de présenter une alternative à ce PSE et défendre au mieux l’ensemble des salariés  de PHILIPS EGP DREUX. Développer un programme de mesures d’urgence, à l’image de ceux qu’ont porté les travailleurs de MICHELIN, NESTLE, SCHINDLER, REYNOLDS, afin de faire face au patronat et au capitalisme. Mais toutes les organisations syndicales  FO- CFDT -CFE-CGC-CFTC  ont vite quitté la lutte afin de donner un avis et de satisfaire le patronat. Même l'UL et l'UD CGT ont trahi les salariés en refusant d'accompagner la lutte avec la CGT du site.

Le 26 mai 2008, à l'appel du syndicat CGT PHILIPS EGP Dreux les salariés entrent en grève qui prendra fin le 18 août 2008.
Le 4 juillet 2008 lors du CCE, les salariés ont été bafoués sur leur revendications, trahis par des syndicats jaune qui ont donné un avis sans avoir obtenu une seule revendication des travailleurs grévistes !

Depuis ces dates, le site de Dreux subit du chômage partiel, la situation du site est critique. Les salariés licenciés vivent très mal leur cellule de reclassement qui n'offre que la misère et la précarité.

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