Jeudi 4 décembre 2008
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300 militants de la CGT venus du Nord, de Normandie, des Bouches-du-Rhône, Lyonnais, de Mulhouse, du Centre, de Bretagne, Aquitaine, Ile de France, etc., membres de plusieurs dizaines de
syndicats, d’Union Locales, Départementales, de plusieurs usines de l’automobile (Ford, Renault, Sevelnord) se sont rencontrés à Paris le 29 novembre 2008.
L’actuelle crise du système capitaliste fournit un prétexte supplémentaire pour s’attaquer toujours plus gravement aux conditions de vie et de travail des salariés des retraités, des chômeurs et de tous ceux qui ne vivent que leur travail.
Patronat et gouvernement n’ont qu’une idée : faire payer la crise aux travailleurs
Après des dizaines d’années de reculs sociaux, de déceptions politiques, la régression sociale marque en profondeur l’esprit des salariés. La riposte indispensable est difficile. La baisse du pouvoir d’achat, un chômage massif durable, la précarisation de l’emploi, l’aggravation des conditions de travail et la menace de milliers de suppressions d’emplois pèsent sur les possibilités de mobilisation.
La stratégie des directions syndicales ne permet pas de construire le mouvement d‘ensemble indispensable pour inverser le rapport de forces. Journées d’actions répétitives, en ordre dispersé, absence de mots d’ordre mobilisateurs, acceptation du dialogue social et des diagnostics partagés exaspèrent les militants, découragent les travailleurs.
La stratégie du syndicalisme rassemblé et du diagnostic partagé mène à l’inaction, à la démobilisation, aux reculs revendicatifs
L’abandon de la lutte des cheminots, la signature d’accords entérinant de graves reculs (formation
professionnelle, représentativité) ont conduit nombre de militants à dénoncer la stratégie de la confédération.
Les atteintes graves à la démocratie ouvrière et syndicale lors du référendum sur le Traité Européen ou l’accord sur la représentativité, la répression engagée contre les équipes qui s’opposent à
l’orientation confédérale ne sont plus acceptables.
Il faut rendre la CGT à ses militants, à ses syndicats, à ses UL bases et garants d’une orientation défendant les intérêts des travailleurs.
Les militants réunis ce jour veulent une stratégie de lutte. Pour les salaires (300 euros pour tous, salaire mini à 1600 euros net), la retraite, les conditions de travail, la défense de la Sécurité Sociale ; contre les privatisations, tous les licenciements, la précarisation de l’emploi et la démolition de toute la fonction publique ; pour la régularisation de tous les sans papiers, contre la chasse aux chômeurs et aux immigrés, nous devons reconstruire une plate-forme revendicatrice partant de nos besoins, base des luttes et du Tous Ensemble qui, dans l’unité fera reculer le patronat et le gouvernement.
Ce « Tous Ensemble » ne se décrète pas, il se prépare : partout dans les entreprises, dans les villes dans
les régions construisons les mobilisations unitaires qui conduiront à travers des initiatives nationales sur les salaires ou contre les suppressions d’emplois (notamment dans l’automobile), à
l’indispensable confrontation avec le gouvernement et le patronat.
Pour préparer ces mobilisations et contribuer à la construction d'un véritable rapport de force passant par la grève générale, nous mettons en place un collectif national respectant la diversité
des régions et des professions.