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28 avril 2006 5 28 /04 /avril /2006 19:10
Lundi 24 avril 2006
Le Congrès au jour le jour

Lundi    Mardi    Mercredi    Jeudi    Vendredi


Nous allons tenter de rapporter, au fil des jours du Congrès Confédéral, le maximum d'éléments pouvant intéresser nos lecteurs. Nous comptons d'ailleurs sur elles et eux pour nous transmettre par mail ou par commentaire toutes les informations "politiquement incorrectes" à ce propos dont ils pourraient avoir connaissance.
[Mise à jour le 29 avril] Dans la mesure où il a été annoncé la fermeture prochaine du site officiel du Congrès, cette page a été mise à jour en sauvegardant de manière autonome tous les documents cités pour pouvoir continuer à en avoir l'accès. Tous les résultats des votes officiels ont également ajoutés en liens, toujours sauvegardés, ainsi d'ailleurs que plusieurs articles du journal Le Monde (pas si mauvais...) également sauvegardés par nos soins.

Pour commencer par le "politiquement correct", voici le lien avec le fil officiel de suivi du Congrès  par la Confédération :
On nous annonce les débats en vidéo en direct, on croît rêver ! Nous verrons bien !


Lundi 24 Avril

14h00
, début du Congrès, et à 15h15 introduction d'ouverture de B.Thibault. Introduction sans vraiment de surprise, d'ailleurs elle était imprimée dans la presse nationale avant même que l'intervention ait eu lieu. Sinon, la tonalité, c'était "on a gagné",(grosse ovation pour les représentants de l'UNEF et de l'UNL - qui étaient au rassemblement du MJS la veille !!) "les syndicats dans l'unité", "on continue le combat contre le CNE", et il faut "trouver des aménagements à la loi sur l'égalité des chances, comme sur l'apprentissage à 14 ans". Surprise... on ne demande pas son abrogation ?? Et puis il faut renforcer l'UGICT, les ICTAM, c'est l'avenir, les ouvriers, c'est du passé sans doute... Et puis, vous savez, nous c'est des réformes qu'on veut, cela a bien été dit deux ou trois fois ! Pour celles et ceux qui veulent le texte complet de l'introduction, c'est ici. Pas vraiment de nouveauté par rapport à ce qu'on attendait.

Sinon, présence devant l'entrée du palais des Congrès du Comité de soutien à Pascal Moussy, juriste licencié par la CGT (voir Libération ici ou Lutte Ouvrière ici). Présence un peu tendue, avec banderole, mais le service d'ordre a été obligé de laisser faire, c'était sous les yeux des journalistes !
Ambiance sans vague pour cette demi-journée d'ouverture, à part quelques huées pour l'annonce de la venue de Martine Aubry (maire de Lille), vite couvertes par des applaudissements serviles. On découvre le repas de luxe du midi pour les délégués à 20€ le repas, un scancale ! Payé par les cotisations ? Mais, quand on voit certains participants se taper des bouteilles de champagne à 50€ au bar, on se dit qu'il va falloir un gros chantier pour nettoyer le syndicalisme de ses scories. On découvre aussi les stands des entreprises Dassault, Total, Sanofi, avec l'éternel argument "il faut prendre l'argent là où il est...". Mais tout cela fait quand même grincer certaines dents dans les couloirs !


Mardi 25 Avril

Le matin, à partir de 7h30 devant l'entrée, diffusion d'une adresse aux délégués du Congrès par quatre collectifs syndicaux >>Lire Diffusion sans incident à la porte par une dizaine de camarades, remarques dans les couloirs sur les "gauchistes"...


Mardi matin : Ce matin, c'est la foire aux réformistes. A peine 35' de discussion sur l'introduction de la veille et en plus avec des délégués triés sur le volet. Le thème, en forme de matraquage, c'était que la lutte contre le CPE prouvait bien la validité du syndicalisme rassemblé, de l'importace de la négociation etc. Pas une vague. On a en le droit ensuite à 45' d'intervention des leaders lycéens et étudiants. Succès assuré, contradictions inexistantes.
Après la pause, début de la discussion sur le rapport d'activité, de nouveau avec des interventions bien choisies, hormis une camarade qui a tenu un discours de lutte de classe, mais un peu difficile à suivre. En fait, de nombreux camarades inscrits n'ont pas pu intervenir, dont le premier inscrit, de la métallurgie Nord Pas-de-Calais,  "faute de temps" et comme par hasard, la sélection n'était pas vraiment une surprise !
Au final le rapport d'activité est adopté (voir les chiffres officiels ici), sans vrai débat donc, mais malgré tout avec 18% de votes contre (+6% d'abstention, qui ne sont plus désormais comptabilisés, par mystère de la démocratie...). Cela signifie que le rapport d'activité n'a finalement été adopté que par 77% des votants, ce qui n'est pas du tout ridicule, compte tenu de l'ambiance !
Martine Aubry conclut la matinée, sous les huées, on sent que l'ambiance commence à s'animer.

Mardi après-midi : Au début de la session, le vote du quitus financier donne lieu à quelques passes d'armes, par exemple autour de la NVO qui n'a par exemple pas jugé utile de populariser la décision du CCN sur le vote NON à la constitution (voir ici). Bref, le Congrès réagit.
Le débat se poursuit sur le document d'orientation et en particulier le préambule. On a le droit à une intervention de Maryse Dumas bien dans la ligne, qui pilonne à nouveau (pour celles et ceux qui n'ont pas encore compris) sur le syndicalisme rassemblé et la négociation, un pur plaidoyer réformiste. Nouvelle brochette d'interventions dans la foulée "Puisqu'on vous dit qu'il faut se rassembler...", et c'est au moment du vote sur ce préambule que les interventions dans la salle font monter la pression.
Le thème général de l'opposition, c'est que la lutte des classes n'apparaît pas. En particulier, un camarade de la Préfecture de Seine-Saint-Denis réussira à remettre au vote un amendement initialement écarté qui rejetait une formule du texte expliquant qu'il fallait "réorienter la mondialisation". Le camarade avait beau jeu d'expliquer que la mondialisation ça ne se réoriente pas quand on souffre d'une maladie qui s'appelle capitalisme. Plusieurs interventions auront lieu contre le capitalisme. L'amendement sera finalement rejeté et le préambule adopté (chiffres disponibles demain).
En fin d'après-midi, Chèrèque sera copieusement sifflé ce qui amènera le compte rendu suivant du journaliste du Monde : "Ce n'était pas une réponse digne de syndicalistes, pas une méthode de débat, encore plus après le mouvement anti-CPE", a confié au Monde la secrétaire confédérale, Maryse Dumas, qui a jugé cette attitude "déplorable". Et bien Maryse, tu ne t'arranges pas !

Concernant la démocratie du Congrès : dès à présent les choses sont parfaitement claires. Après la gigantesque opération de sélection des délégués et le verrouillage à ce niveau, l'opération se poursuit au Congrès. Les interventions sont soigneusement filtrées, et la commission des amendements a commencé son rapport en expliquant tranquillement que tous les amendements qui n'étaient pas dans la logique du texte initial avaient été écartés au départ. Comme ça, on est vraiment tranquilles : la direction écrit le texte qu'elle veut, écarte tout ce qui lui déplaît, choisit les votants, et obtient donc bien sûr le résultat décidé au départ. Mais au fait, pourquoi faire un Congrès alors ? Il n'y a qu'à élire une direction à vie... et on ne sera plus emmerdé ! Des camarades de la commission des amendements expliquaient dans les couloirs qu'ils s'étaient retirés purement et simplement quand ils avaient vu la manière dont ça se passait ! Bref, le Congrès est totalement verrouillé à tous les niveaux.
En ce sens, avoir réuni 18% des votes contre, plus 6% d'abstention sur le rapport d'activité relève pratiquement du miracle...


Mercredi 26 Avril

Mercredi matin
: intervention par tract un peu provocatrice, mais pas tout à fait fausse d'un groupe d'étudiants qui interpellent la Confédération sur son attitude après la victoire sur le CPE. 11h30 - Bourse du travail de Lille - Grand meeting public d'opposition syndicale, à l'initiative du Collectif national de classe de la métallurgie, un succès réel, auquel le blog "Où va la CGT ?" à participé et dont nous faisons le compte-rendu. >>Lire


Sinon, La journée de mercredi a été consacrée à l’étude du document d’orientation.
 
C’était le troisième jour de congrès, mais le deuxième jour de débat. Enfin, débat si on peut dire car comme la veille, la tribune a veillé à restreindre autant que possible l’expression des opposants.
Tous les amendements qui ne se situaient pas dans la logique du texte ayant été écartés (cf ci-dessus), le cadre était donné, restait à protester. Mais pour intervenir, il faut s’inscrire, ce qui est logique. La tribune choisissait ensuite, de façon souveraine, indépendamment de l’ordre d’inscription qui pouvait intervenir. Ainsi, un membre de la fédé des Finances (celle de JC Le Duigou) a pu intervenir 7 fois dans la journée ! Par contre, étaient écartés les congressistes venant de structures a priori hostiles à la direction confédérale. Les délégués de la Chimie, en particulier, étaient systématiquement écartés, de même que ceux de la métallurgie du Nord. (Voir ci-dessus)
Un délégué, énervé de ne pouvoir intervenir, s’est même mis en slip (!) en forme de protestation ! D’autres ont mis leur badge CGT à l’envers.
 
Malgré tout des interventions ont pu se faire dans la partie dite intervention libre. Une pratique instaurée depuis une dizaine d’années dans les congrès CGT. Juste avant le vote, les candidats à la parole font la queue derrière les micros répartis dans la salle. Les possibilités de manœuvre de la tribune sont plus réduites (mais elles existent, dans le choix d’attribuer la parole à tel ou tel micro. Et ils ne s’en privent pas).
C’est ainsi qu’au cours de la matinée, les interventions se sont multipliées pour un syndicalisme de lutte de classe et contre la CES, rappelant à de multiples occasions que celle-ci avait pris position pour le OUI à la constitution européenne (voir le compte-rendu du journal Le Monde ici, relativement correct).
Mais ces interventions étaient sans conséquences sur la structure du texte puisque les amendements correspondants n’étaient pas mis au vote. Impossible donc de se compter.
 
Par contre, si la commission d’amendement avait éjecté du débat les amendements contestataires, elle s’est attribuée le droit d’en introduire un nouveau, essentiel, comme quoi le congrès donnait mandat au CCN pour mener à bien l’intégration de la CGT dans la nouvelle fédération mondiale en constitution. Une entorse à la démocratie prépare donc une autre entorse, car on risque bien de se retrouver adhérent d’une fédération mondiale archi-réactionnaire sans même avoir discuté l’ombre d’une plateforme au niveau des syndicats de base.
Un congressiste a bien essayé de faire mettre aux voix un amendement, pour un syndicalisme de lutte de classe, éliminé par la commission mais la tribune a fait barrage. Par contre, histoire de faire semblant de jouer la démocratie, elle a accédé à une demande du même ordre d’un congressiste retraité et a mis au vote un amendement sans intérêt et sans importance.
 
La première partie du débat concernait le syndicalisme rassemblé. La deuxième intégrait la Sécurité sociale professionnelle et le Nouveau Statut du Travail Salarié (NSTS). Là aussi, les interventions choisies furent atones et la contestation se concentra sur les interventions libres. Les oppositions étaient de deux ordres : critique de l’absence des revendications traditionnelles de la CGT sur l’emploi, les salaires etc. et dénonciation du NSTS en ce qu’il représentait l’acceptation de la flexibilité et du capitalisme.
Contesté sur ce point la tribune a fait un vote spécifique sur le NSTS qui a donné une forte majorité pour cette revendication.
Pour expliquer un peu, les votes se faisaient partie par partie avec un vote indicatif à main levé et un vote électronique dont on n’aura les résultats que plus tard. A l’estime, les trois-quarts des congressistes sont acquis à la direction. L’opposition est éclatée et minoritaire et son expression se concentre sur les interventions dites libres.
 
Après le vote du NSTS, l’essentiel étant acquis, la tribune a laissé se faire le débat sur les questions sociétales qui ne mangent pas de pain et remplissent la troisième partie du document d’orientation.
A signaler aussi une intervention d’un représentant des transports sur la grève de la RTM. Jugé hors sujet par la tribune il a été coupé. En effet, la structure du document est telle qu’il est impossible de parler d’une lutte comme celle de la RTM ou de la SNCM. Aucun paragraphe ne peut s’y raccorder !
La discussion de la dernière partie sur les structures a commencé puis aura lieu le vote de la CE. On sait d’ores et déjà que la candidate de la Chimie a été écartée par la commission des candidatures. Cela avait déjà été le cas au congrès précédent.
 
Enfin, sur l’ambiance générale… Elle est tendue, chers camarades. Derrière la bonhomie apparente et habituelle dans ces rendez-vous CGT, se cache une grande méfiance. Les groupes se méfient les uns des autres et la présence d’un service d’ordre soupçonneux et offensif est pesante (on a appris par exemple qu’ils craignaient la venue de centaines de métallos en provenance du meeting de la bourse du travail. Ce qui nous a bien fait rire). De temps en temps aussi, on voit Thibault entouré de ses gardes du corps, mais qui ne s’aventure jamais à venir discuter avec des congressistes lors des pauses.
Quand on vous dit CFDTisation… On a vu le même phénomène dans la CFDT avec la peur des masses qui s’est installée dans la direction confédérale et l’apparition de gros bras. A quand les berlines aux vitres blindées ??


Jeudi 27 Avril

Ambiance plus calme. Manifestement, pour la Direction Confédérale l'essentiel est passé la veille sur la Sécurité Sociale Professionnelle.
Il est vrai, et nous l'avons dit depuis le début sur ce blog, que c'était le coeur de l'évolution réformiste de la CGT en ce moment... Beaucoup d'interventions, très critiques sur la réforme des structures. Plusieurs interventions coupées d'autorité au bout des 4' réglementaires. Débats sur la fusion des fédérations, sur les UL...
Au final, sans suprise, c'est l'ensemble du document d'orientation qui est voté sur mandats, 4,6% d'abstentions, 76,9% des votants pour le document, 18,7% contre (voir les chiffres officiels ici).

Des chiffres similaires au vote de la veille sur le rapport d'activité et qui confirment le sentiment que l'on avait : en gros le Congrès est à 3/4 favorable à la Direction Confédérale, et 1/4 en opposition plus ou moins marquée. Après l'extraordinaire travail d'écremage dans la sélection des délégués, de censure dans l'expression des contradictions, de magouilles diverses, dans les mois qui ont précédé, c'est finalement un résultat très honorable, puisqu'il est tout à fait comparable aux votes du 47ème Congrès à Montpellier.

L'après-midi, débat sur la transformation du système de cotisations. Là encore, très nombreuses interventions critiques, qui ne se gênent pas pour revenir sur le débat du matin sur les structures. La direction sélectionne les intervenants, comme d'habitude, pour tenter de donner l'impression qu'il s'agit des "gros" qui tentent de conserver leurs privilèges, face aux "petits" qui n'ont pas les moyens de se développer. Cela provoque l'intervention de plusieurs délégués de petits syndicats pour protester et affirmer que ce n'est pas le problème.

Il faut noter que les camarades des Bouches du Rhône sont très souvent au créneau durant cet après-midi-là (voir leur analyse et leur compte rendu, ici, sur leur site). On avait pu noter qu'ils avaient produit nombre d'amendements, évidemment tous écartés sans débat, comme les autres !
En fin de débat, l'annexe sur la réforme des cotisations est votée par 63,2% de votes, c'est à dire assez nettement moins que pour les autres votes (voir les chiffres officiels ici).

En fin de scéance, les camarades de l'USD Santé Action Sociale des Bouches du Rhône, justement, distribuent un tract de 4 pages, en forme de questions/réponses accompagnés de dessins style BD. Tract très critique [que nous sommes heureux d'ajouter en ligne le 30 Août, ici], sur le mode humoristique et interrogatif, sous-entendant que la Confédé s'aligne sur le PS, contre le PC et la Ligue, rappelant le NON à la Constitution Européenne et de nombreux sujets critiques, et parlant ouvertement de CFDTisation de la Confédération.
Nous en reproduisons la fin :

"Q : La CGT a-t-elle toujours pour ambition de changer la société ?
R : Je ne crois pas, il faut laisser ça aux politiques. Nous, on doit s'occuper des revendications.
Q : Et la revendication, c'est pas politique ?
R : On est là pour accompagner, on ne combat pas le capitalisme, on s'en accomode, on parle réforme, charte, réseaux, politique des cadres, intérêt général...
Q : Alors, on fait quoi ?
R : Ceux qui vivent sont ceux qui luttent, la lutte des classes est aujourd'hui à l'intérieur de la CGT, on continue !"

Belle analyse, et belle conclusion, que nous partageons : les agents de la bourgeoisie sont bel et bien à l'intérieur du mouvement ouvrier, et la lutte des classes se mène à tous les niveaux !
D'ailleurs, en fin de journée, la nouvelle CE confédérale élue (voir le résultat ici) ne comporte que 8 ouvriers et 17 employés sur 54 membres, le reste étant composé de cadres, d'ingénieurs, de techniciens et agents de maîtrise.
Evolution qui ne reflète aucune surprise, et que nous dénoncions sur ce blog dès le début (voir ici). Par ailleurs, le vote marque nettement une sanction (minoritaire certes, mais bien réelle) contre le courant réformiste représenté par Thibault, Le Duigou, F.Blanche, M.Rabhi, ce qu'a remarqué justement le journaliste du Monde (ici).
Un lecteur du blog s'est livré à une petite étude et nous livre ici le tableau des professions et des votes des uns et des autres qui confirme ces points de vue.

Quelques remarques supplémentaires en passant :
  • On a pu voir les dirigeants de l'Avenir Social, l'ONG de soutien assez pourrie de la CGT, en train de fumer cigares et boire champagne à leur stand à côté de l'urne où ils collectaient pour des travailleurs en Iran... Beau symbole !
  • A ce Congrès, on a noté que beaucoup de militants ont suivi le Congrès sur Internet ou à la télé (il paraît que des scéances sont passées sur La Chaîne Parlementaire) et correspondaient avec leur délégués via portable ou SMS, y compris pour les consignes de vote. De véritables réunions parallèles ont ainsi eu lieu au cours du Congrès, menant à des changements de position (dans un sens ou un autre, d'ailleurs !). Le site Internet officiel de la CGT note 13000 visites sur la semaine, et quant à notre modeste blog, il a néanmoins constaté une hausse considérable de la fréquentation, puisque nous avons constaté 1200 visites sur la semaine passée !
Voilà, demain, c'est la clôture...



Vendredi 28 Avril

Vendredi matin
: clôture


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commentaires

P
Du recyclage des dirigeants syndicaux... Puisque l'heure est à la CFDTisation, est-ce que vous savez ce qu'est devenue Nicole Notat (celle qui s'prenait pour la "dame de fer") ? C'est vrai, depuis qu'elle a été remplacée à la tête du faux-syndicat-vraie-entreprise CFDT, on pouvait croire qu'elle avait bénéficié d'une retraite anticipée, elle... et bien pas du tout ! Le système recycle trés bien son personnel dévoué : la voilà à la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations, véritable appareil d'Etat dont le rôle idéologique est ni plus ni moins que de rendre présentable pour le capital l'exploitation et le racisme. Au fait, le président de la Haute Autorité, vous savez qui c'est ? Louis Schweitzer lui-même, l'ancien patron de Renault et de Nissan, qui a viré des milliers d'ouvriers en Europe et au Japon... Au moins comme ça, Nicole, elle se sentira moins seule, ça lui rappelera son boulot d'avant ! Le sale boulot continue donc. Et Bernard, ils vont le mettre où, aprés ? Il faudra bien lui trouver une place à lui aussi, au chaud, et si possible, "utile". P.Laurent.
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B
Oh Camarade, <br /> Thibault serait donc un dirigeant syndical? il a plutot tout d'un chef  d'entreprise! la meilleure preuve n'est elle pas son discourt de cloture, légèrement plagié à un non moins célèbre patron JM MESSIER. "personne ne sera laissé sur le bord de la route" dixit JMM avant sa déchéance, n'y a t il pas certaines similitudes? et les nombreux articles sur ce blog confirment que la nouvelle CGT n'a rien d'un syndicat, mais bien tout d'une entreprise suppot du capitalisme" ex l'affaire Moussy et bien d'autres".<br /> très fraternellement
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A
Je reviens de la manif du 1er Mai à Paris.J'ai vu arriver B.Thibault en début de manif, avec sept (je dis bien sept) gardes du corps qui l'entouraient en cercle en surveillant les alentours. Lui-même était plutôt inquiet...Quand un dirigeant syndical a besoin de sept gardes du corps pour une manifestation du 1er Mai, c'est qu'il a perdu la confiance des masses. C'est grave camarades !
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