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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 09:00
Dimanche 12 Octobre 2008
Contre la casse du service d'accueil des demandeurs d'asile !

Nous avons reçu le communiqué suivant de la CGT de l'ADDSEA du Doubs, que nous publions avec intérêt et plaisir. Il manifeste la mobilisation de secteurs importants de la CGT en défense des sans-papiers, demandeurs d'asile et immigrés. Le communiqué (intersyndical) est disponible également en version imprimable, ainsi qu'une pétition à faire circuler  largement.
Cher(e)s camarades,

Après un premier plan social au CAUDA (Centre d'Accueil d'Urgence des Demandeurs d'Asile) de l’Hygiène Sociale du Doubs début 2008 (cinq suppressions de postes), la casse du service public d’accueil des demandeurs d’asile se poursuit tant au niveau local que national. Avec une baisse de 60% du budget accordé par l’Etat pour l’accueil d’urgence des réfugiés (anciens « pré-CADA »), ce sont six emplois qui sont directement menacés à l’ADDSEA (deux au DLHB de Pontarlier, deux au CADA Albert Camus de Bethoncourt et deux au CADA Lafayette de Besançon), quant au CAUDA de l’Hygiène Sociale du Doubs, là aussi des emplois sont menacés.

Si nous assistons très clairement à la liquidation, par le gouvernement, de l’accueil d’urgence des réfugiés, c’est aussi l’ensemble du dispositif d’accueil et d’accompagnement des réfugiés et demandeurs d’asile qui est attaqué. Aujourd’hui déjà, les financements ne sont pas accordés pour des besoins aussi vitaux que la nourriture ou la santé. Pour 20091, le budget national de l’ensemble du ministère de l’immigration enregistre une baisse de 15,7%, baisse d’autant plus inquiétante que si ce budget prévoit une hausse de l’enveloppe concernant entre autres les Centres de Rétention Administrative et les expulsions (436 millions contre 414 l’an dernier), le budget « accueil et accès à la nationalité », lui, subit une diminution drastique (77,8 millions contre 195 millions dans le budget 2008).

Au delà des questions d’emplois, c’est bien l’ensemble du service public d’accueil des réfugiés qui est remis en cause, et, au-delà, le droit effectif à l’asile politique. Nous rappelons que ces dernières années, le droit d’asile a été largement attaqué, tant par les politiques européennes que françaises, comme la mise en place d’une liste de pays dits « sûrs », où l’on trouve la Géorgie (actuellement en situation de guerre avec purifications ethniques) ou le Mali (où malgré la législation, 91% des femmes subissent l’excision). Nous rappelons que les demandeurs d’asile sont des citoyens du monde qui cherchent à fuir le chaos des guerres et la terreur des bandes armées, qu’ils viennent du Caucase, des pays issus de l’ancienne Yougoslavie, du Moyen-Orient ou d’ailleurs, des militants et des militantes menacés par des régimes dictatoriaux, des femmes ou des victimes du racisme qui voudraient ne plus subir de discriminations.

Nous refusons cette politique de destruction du service public d’accueil des réfugiés.

Nous demandons que les financements soient maintenus et accordés afin de maintenir les postes et d'offrir un accompagnement de qualité aux demandeurs d'asile.

Nous demandons à toutes les organisations syndicales, associatives ou politiques, et au-delà à toutes les personnes qui refusent que le droit d’asile ne soit plus qu'un vain mot à signer et faire signer la pétition ci-jointe et à envoyer des courriers et/ou communiqués à la DDASS et à la Préfecture pour dénoncer la baisse voire la suppression des financements destinés aux services d’accueil des réfugiés.

La pétition est également signable en ligne ICI

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commentaires

P
Une précision: il va de soi que nous lions la question de l'hébergement pérenne des érythréens dont le problème n'est pas réglé à celle des 11 soudanais (et plus, car des nouveaux alertés se joignent à eux); pour l'instant les érythréens sont à l'asile de nuit réservé en principe aux SDF ce qui pourrait entraîner des frictions avec ceux-ci; cela serait désastreux: après les immigréEs qui piquent le boulot des françaisES, les demandeurs d'asile qui piquent les places d'hébergement d'urgence de "nos" SDF? Nous ne pouvons faire l'impasse de la question du manque de logements sociaux et notamment reposer la question de la réquisition des logements vides; impliquer notamment les maires et conseils municipaux (quelquesoit leur couleur politique); je me suis pris de gueule avec un camarade de SUD sur cette question; notre mairie est de gôche; ceci explique peut-être cela. : Les maires ont pouvoir de réquisition sans passer par l'aval de la préfecture. J'attends les textes de camarades d'une autre ville pour références officielles de la loi... N'hésitez pas à écrire au blog pour faire partager à touTEs vos réflexions, vos expériences et tenter de coordonner nos efforts dans cette direction en ayant toujours comme axe central la libre circulation; et surtout en travaillant à l'élargissement des grèves actuelles dans vos propres villes. Les champs de bataille sont différents (production, logement, CRA, etc...), l'ennemi est toujours le même. -pj49-
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P
A Angers, le problème des demandeurs d'asile est devenu récurrent; déjà cet été, la pastorale des migrants avait rencontré un représentant du préfet pour 15 d'entre eux; plus récemment, c'est 12 Erythréens qui étaient à la rue. Leur accueil d'urgence, en faisant un peu de barouf, a pu être assuré très provisoirement à l'asile de nuit pour SDF mais la question de leur logement n'est pas réglé pour autant. En ce moment, 12 soudanais sont hébergés jusqu'à lundi dans les sous-sol d'un immeuble. Nous nous sommes rassemblés (des gens du RUSF et du CSSP49) devant l'espace accueil (qui est en charge de l'hébergement) et nous appelons à un rassemblement devant la préf. du Maine et Loire<br /> Mercredi 15 à 17h30 en vue de poser le problème dans la durée pour tous les demandeurs d'asile et le respect des accords internationaux signés par la France. Quelque soit l'issue de l'entrevue en préfecture nous n'en resterons pas là; le tract d'appel de gens du RUSF et du CSSP49:<br /> <br /> 11 demandeurs d'asile (nombre fluctuant) sont à la rue depuis quelques jours, certains depuis des mois.<br /> Cette situation intolérable s'est répétée trop de fois depuis quelques mois.<br /> Nous vous invitons donc à un rassemblement devant la préfecture mercredi 15 octobre à 17h3O.<br /> Afin de trouver une solution et de rappeler les droits internationaux régissant le droit d'asile, une délégation, réunissant diverses<br /> associations présentes, demandera à être reçue par le préfet.
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