Nous avons déjà abordé les problèmes au sein des CE SNCF.
L'affaire prend une tournure grave : c'est le ménage qui est fait ! [Mise à jour 24 juin : voir également l'article sur le même sujet sur le blog "Mille Euros"]
D'abord, Serge Vallot, conseiller prud'homal CGT, vient d'être exclu de la CGT au terme d'une procédure expéditive et non statutaire. Voici ce qu'en dit un camarade :
"Serge a été viré de la CGT car il est passé dans l'émission sur M6 "Capital". Il dénoncait ce qui se passait au CER SNCF de Lyon. A cause de malversations, le CER SNCF de Lyon à environ 2 millions d'euros de dettes, et pour récupérer cette dette, le secrétaire du CER SNCF de Lyon, Claude Miachon licencie du personnel du CE. Une restructuration, ni plus, ni moins.
Serge Vallot, CGT nous a aidé et défendu. Il nous a défendu alors qu'on est à SUD. Alors il faut être fier de lui et de ce qu'il fait. Je ne suis syndiqué que depuis 4 ans et j'ai honte des dirigeants syndicalistes du CER SNCF de Lyon, (une alliance entre la CGT et la CFTC), ils nous donnent envie de vomir. On reste quand même motivé car avec SUD on a trouvé comme une famille pour se réfugier et dans cette famille, j'espère un jour acceuillir Serge Vallot.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout mais vous ne savez pas ce qu'endure le personnel dans certains CE et au CCE de la SNCF. Tout ce qui n'est pas la "CGT obéissante" est victime de représaille, à Lyon, à Paris, Nancy, Nantes, Limoges..."
Exclusion pour "avoir porté un préjudice matériel ou moral à la Fédération ou à une de ses organisations" (voir sa lettre). On comprend mieux : ce camarade a dénoncé publiquement la corruption, a défendu des licenciés par la CGT. Il a donc porté atteinte aux intérêts du patronat. Qui n'est autre que la CGT. Sa lettre de réponse, montre d'une part le caractèren anti-statutaire de son exclusion (non convocation) mais souligne aussi l'ironie de la situation...
Ensuite, le CE vient de licencier une déléguée du personnel avec l'autorisation de l'inspecteur du travail. Laissons cette fois-ci parler la camarade :
"La direction CGT du C.E.R a demandé l'autorisation de me licencier le 24 avril 2008, étant donné que je suis déléguée du personnel, et la réponse de l'inspectrice du travail est tombée le 6 juin 2008 : l'autorisation de procéder au licenciement de Madame SANZ est accordée.
Le motif de licenciement : demande de licenciement économique suite à refus de reclassement suite à transfert d'activité.
La procédure : ils ont transféré l'activité gym et musculation a des associations, ils m'ont mis devant le fait accompli, sans nous en avoir informé au préalable et sans nous consulter. |Donc sous-traitance de fait, dans le cadre d'une restructuration NdlR] J'ai saisi les prud'hommes (en cours) je passe le 17 novembre 2008 en appel.
Suite à la suppression de mon activité, une formation m'a été proposé, que j'ai acceptée, sinon, ils m'ont proposé de faire le ménage. [On croit rêver...]
L'autorisation d'absence pour ma formation a été acceptée par la direction (le 23 avril 2008), et le lendemain ils demandent l'autorisation de me licencier à l'inspection du travail.
Nous avons fait circuler une pétition contre mon licenciement, nous avons récolté 60 signatures (uniquement les employés du C.E.R) sur environ 100 employés, à savoir qu'une quinzaine sont absents (maladies etc...).
Mon syndicat SUD RAIL, organise un rassemblement lors d'une réunion en plénière devant la direction régionale de la SNCF, le 24 juin à 8h30, au 10 cours de Verdun à Perrache."
Nous appelons tous les syndicalistes honnêtes de la région lyonnaise à participer au rassemblement du 24 juin, en solidarité avec les deux camarades.