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9 décembre 2005 5 09 /12 /décembre /2005 09:27

Une journée d'action en janvier. Avec quelle perspective ?

Le CCN du 8 décembre vient d'appeler à une nouvelle journée d'action interprofessionnelle pour mi-janvier : "Après une discussion, concernant le contexte revendicatif et social, le CCN a pris la décision de construire une action nationale interprofessionnelle engageant toutes les organisations de la Cgt, pour la fin janvier, sur les revendications des salariés du privé et du public. La Cgt souhaite que ce rendez-vous soit le plus unitaire possible".

Il y a eu le 10 mars, il y a eu le 4 octobre. Des succès incontestables, avec une mobilisation massive de la CGT, appuyés sur le véritable ras le bol des travailleurs du privé comme du public.
Aujourd'hui, le CCN nous propose donc une nouvelle journée d'action. Mais la question qui se pose, que se posent beaucoup d'entre nous, c'est quelle perspective, où on va ? De journée d'action en journée d'action, le mécontentement s'exprime, c'est utile. Mais que construit-on ?
Et cela ne manque pas de percuter avec la fin peu glorieuse de la mobilisation sur la Sécu ou les retraites...

Alors, le blog "Où va la CGT ?" vous appelle à donner votre avis. Oui ou non aux journées d'actions ? Quel contenu de classe lui donner ? Quelle mobilisation et quels mots d'ordre ?

A vous de réagir !

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commentaires

D
chers collègues cheminots et autres travailleurs, avant de responsabiliser qui que se soient ,il faudrait être responsable de ses actes et surtout devenir acteurs dans les décision aussi importante que celle que nous avons à prendre.Lors des dernières grèves sur la retraite tous le monde avaient compris que nous devrions travailler plus longtemps pour gagner autant,9 à 14 jours de grève suivit par la plupart des syndicats de cheminot et soudain comme des moutons vous êtes tous repartis au travail.Pourquoi? <br /> Aujourd'hui nous sommes devant un gouvernement ,si vous ne l'avez pas encore compris,fera se que les faux riches lui ont demandé de faire en espérant devenir plus riches, sans penser aux retraités en situation précaire (400€) aux chômeurs et à tous les travailleurs du privé qui n'ont pas le choix sinon il sont lourdés.Alors , oui il faut nous mettre en grève générale et surtout organiser,planifier tous cela( routier, taxi , ambulancier ,pécheur etc...) avec des actions bien précise et surtout perturbatrice pour l'économie du pays car c'est le seul moyen pour que se connard de sarkozy dégage et que l'on récupère les milliard € en avantage fiscaux qu'il oublie de redistribuer au restent du peuple, qui je crois en à plus besoins que tous ces riches déjà bien engraissées par tous un système.<br /> OUI nous avons des moyens plus radicaux qui peuvent faire démissionné le gouvernement et OUI nous avons de la richesse dans ce pays PIB qui doit revenir au peuple le produissant.<br /> N'hésitaient pas faire murir l'idée de la radicalisation des grèves car on doit gagner pour "tous les militants, tous syndicat confondu", qui se sont battu jusqu'à ne plus rien avoir à bouffer et qui sont certains morts dans d'autres combats pour que leur enfants puissent espérer un jour meilleur. Je suis un de ces enfants ,vous aussi ....<br /> A bientôt j'espère pour sortir notre pays de la merde dans laquelle ont est entrain de vouloir nous mettre.
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Z
C'est important de se bouger, mais parfois, j'ai l'impression de me retrouver en manif qu'avec des militants, et ça c'est décourageant. <br /> S'il était proposé par les militants de se retrouver dans un café à la fin de la manif pour discuter, peut-être qu'on aurait pas seulement l'impression de venir que pour marcher. Ce serait relayer par une analyse et un topo des autres discussions ou rencontres qu'on a pu faire pendant la manif, bref de transformer l'impuissance d'individu marchant les uns à coté des autres en activité collective ayant un but : se réunir après.<br /> Perso, je pense qu'il y a un paradoxe dans différent syndicats qui privilégient leurs intérêts à celui des masses ou qui instaure le narcissisme des petites différences plutôt que de prôner le "tous ensemble".
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A
Voilà, le 31 janvier est passé. A Rhodia nous avons fait 4 heures de grève ( bien suivi ). Nous étions 800  en tout à Lyon à manifester jusqu'au siège des patrons. C'est pas bezef .<br /> Demain après-midi, nous avons une réunion au syndicat de ma boite pour discuter de la suite de notre action sur les salaires et de la journée du 7 février, car les avis sont  partagés. Certains camarades ne veulent pas mélanger notre action Rhodia sur les salaires avec le reste. Je défend l'opinion inverse. Je voudrais qu'on se bougent tous le 7 février. Les patrons ne saucissonnent pas leurs attaques.( salaires, précarité).  Je ne vois pas pourquoi saucissonner nos luttes.
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C
En plus du de l'appel flou du 31, il ya le 2 fevrier  a l'initiative de la fédé des services publics (la plus grosse des actifs) , on ne souhaiterait pas de greve générae qu'on ne s'y prendrait pas autrement
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A
Comme le dit "Le cheminot" ci-dessus, le 31 janvier est mort avant même d'avoir eu lieu. Pas grave.Par contre, le 7 février, la mobilisation contre le Contrat Première Embauche, c'est plus sérieux, et cela vaut le coup de s'y brancher, à mon avis. Franchement, dommage que le tract de la Confédé en profite pour nous refiler la daube de la Sécurité Sociale Professionnnelle !Pourquoi ne pas plutôt mobiliser, Contre la Précarité, pour l'interdiction de l'intérim et des CDD, pour l'embauche immédiate des jeunes comme des moins jeunes en CDI ???
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L
Le constat est impitoyable. La journée du 31 janvier passe inaperçue. La base de la CGT ne semble pas prête à suivre une énième action sans lendemain. <br /> Il est clair que la confédération essaye de faire tout et son contraire. Elle se montre volontaire pour déclencher une action et bizarrement, elle ne donne aucune orientation à cette journée.<br /> Les réformistes ne veulent pas d'un conflit qui nuiraient à leur intégration dans certaine instance comme la CES.<br /> Ce n'est pas le livre de LE DUIGOU qui ne fait que confirmer la prise de position de la Confédération pour le vote du traité constitutionnel.<br /> Il est plus que temps que la CGT retrouve ses forces vivies<br />  <br />  
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E
n'y a-t-il pas volonté de la part des bureaucraties syndicales de nous "ballader" de journées d'actions en grèves bidons d'une journée jusqu'à la campagne électorale présidentielle?<br /> Ou plutôt, n'y a-t-il pas un intérêt objectif de la part des bureaucraties syndicales d'empêcher une lutte d'ensemble des travailleurs qui à coup sûr les déborderait?<br /> Aujourd'hui, pour qui veut bien le voir, il y a une collusion d'intérêt entre la bourgeoisie et ses "lieutenants dans le mouvement ouvrier" comme disait le syndicaliste De Leon. L'organisation des travailleurs n'est-elle pas à penser en dehors des syndicats, dans un parti communiste révolutionnaire?<br /> L'impérialisme français déclinant n'a plus grand chose à proposer pour acheter la paix sociale comme pendant les trente glorieuses, dès lors ses rouages syndicaux montrent de plus en plus leur inutilité dans les luttes. Posez-vous la question, pourquoi y a-t-il plus de cadres syndiqués que d'ouvriers dans l'industrie aujourd'hui? A quelles couches sociales répondent aujourd'hui les politiques confédérales sinon à la petite-bourgeoisie et à l'aristocratie ouvrière.<br /> Erwan<br />  
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O
Bien entendu, nous "ballader" est une orientation précise des directions syndicales : l'objectif est d'utiliser la pression des masses en colère pour se présenter en interlocuteurs responsables, en gestionnaires compétents (même légèrement en désaccord) avec le patronat et le gouvernement.Leur objectif n'est pas d'organiser les travailleurs vers leur libération, mais au contraire de les enfermer dans la société actuelle. C'est pour cela que l'on dit que ce sont des réformistes.Cela dit, si l'organisation des travailleurs doit être pensée au plan politique, elle doit aussi être pensée au niveau syndical, malgré tous les blocages actuels, malgré toutes les directions syndicales. Sans illusion, mais parce que les syndicats sont des instruments indispensables de la résistance aux "empiètements du capital". Et cela, on sait bien ce que cela veut dire concrètement aujourd'hui... C'est le sens de ce blog que d'aider à y voir clair, à la fois pour dénoncer les orientations réformistes et pour commencer à tracer une orientation syndicale de classe.<br /> "Où va la CGT ?"
D
oui ou non aux journées d'action???????? QUESTION CRUCIALE<br /> d'une part je dis oui mais d'autre part je dis non<br /> si les jounées d'action du 31 janv et du 2 février finissent comme celle du 4 octobre 2005 je me pose la question faut -il mobiliser les travailleurs du public et du privé pour faire les le tour de la ville et rentrer gentillement chez soi et à la fin du mois subir le prélèvement de cette journée de grève je pense que c'est encore ce qui va se passer, car pour ma part je n'ai rien à ma connaissance qui me dit que c'est pas encore cela qui va se produire.<br /> alors je dis qu'il y en a marre
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A
Tant qu'on espèrera trop d'eux, on se fera bananer.<br /> Pour beaucoup, ce sont des personnes qui ont des gâches et qui n'ont pas envie de la perdre.
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A
Olivier Ducros écrit le 31/12 : " j'espère que nos instances nationales ont déjà fixé des dates pour prolonger le mouvement (...)"<br /> Personnellment, je n'espère rien d'eux. Je sais qu'ils ne le feront pas. Avec eux, nous sommes obligés d'agir comme avec les patrons, au rapport de force. J'ai 47 ans, ça fait 30 ans que je milite, je n'ai jamais vu nos dirigeants syndicaux prolonger nos mouvements jusqu'à la victoire. C'est le contraire que j'ai vu. Ils ne fixent plus de date ( comme en 95 par exemple ) et le mouvement qui était pas trop mal lancé fait
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A
Excusez-moi, il y a eu un message d'erreur pendant que j'écrivais. Je reprends ma dernière idée et je termine la phrase :<br /> Je me dis qu'il faut que nous reprenions des forces et confiance en nous-mêmes. Cela passe par la discussion ( aucun sujet n'est tabou, ni la politique, ni le reste) et le coude à coude dans les péripéties du quotidien.<br /> Voilà, c'était pour essayer de faire avancer le schmilblick...
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A
Bien vu de parler de cette journée d'action du 31janvier ! Ce matin à 7h30, j'étais à la porte de l'usine pour distribuer un tract pour appeler à cette journée avec 3 autres camarades. C'était un tract cgt rhodia portant essentiellemnt sur les salaires. Nous avons fait coller notre action rhodia prévue sur les salaires avec la journée interpro du 31.Et j'ai lancé : on bouge le 31, et après ? Un camarade a surenchéri : la fonction publique c'est le 2 février, c'est vraiment n'importe quoi ! J'ai répondu : il n'y a pas de volonté de nos dirigeants de faire que nous bougions tous ensembles, et pourtant on a tous les mêmes problèmes... A suivi un bref échange. Nous étions assez unanimes. Faut dire que les militants qui distribuent dans le froid à la porte tôt le matin, ce sont les plus combatifs. J'ai remarqué ça chez nous. Au café, dans mon service  juste après, vers 8 heures, nous avons parlé de ce sujet . Parmi tous les collègues du service nous étions  4 à être militants, syndiqués ou proche cgt . Les journées d'action sans lendemain, ça fait parler. Mais dans les 4 cgt, nous étions tous pour bouger quand même le 31. <br /> Je suis d'accord avec Albert pour dire que si on ne bouge pas, ça augmente le découragement.  <br /> Malgré cela, règne un sentiment général d'impuissnace et une attitude de repli. Je ne sais pas si c'est juste. Mais c'est ce que je ressens de la part de mon entourage ( travailleurs de la chimie là ou je travaille, sans -papiers, précaires et chômeurs là où j'habite.)<br /> Je ne reste pas sur ce sentiment. Je me dis qu'il faut que nous reprenions des forces et confiances en nous. Cela passe par la discussion ( aucun sujet ne doit être tabou )et le coude à coude à coude dans <br />  <br />  
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A
Et bien voilà, une journée "d'action" pas bien précise le 31 janvier, voir le document sur le site de la CGT + une journée de la fonction publique le 2 février... On va où comme ça ?
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O
je reviens sur la journée du mois de janvier 2006, je suis assez d'accord avec les 2 messages précédents, mais j'espére que nos instances nationales ont déjà fixé des dates pour prolonger le mouvement, car une ponction de salaire par mois je commence en avoir assez.<br /> On parle d'unité syndicale, je pense que dans l'idéal cela serait bien pour un mouvement dur et prolongé face aux rouleaux compresseurs UMP, Medef. Mais actuellement c'est un frein, nous avons bien vu rien au lendemain du 4 octobre alors que tout le monde se réjouissait du millions. Donc il faut repartir CGT en premier avec les autres OS les moins collaboratrices avec l'Etat patron et le Medef. Il faut bâtir certes un mouvement interpro pour durer et n'ayons pas peur des mots "faire choire ce gouverneMENT", mais pour créer une dynamique, il faut d'abord peut être mettre en route les fonctionnaires, les cheminots, EDF, GDF comme "premiére armée " afin de préparer le terrain aux salariés du privés, aux chômeurs, aux retraités. Il faut que la base et non les instances bureaucrates nous privent d'un mouvement interpro et non corpo comme les derniéres manifs soldées par un échec. Il y a plus de 50 ans , c'était les mineurs, les sidérurgistes, les ouvriers des usines qui étaient là pour faire un contre poids face aux dérives de nos gouvernants. Mais aujourd'hui, la premiére force reste les fonctionnaires dont les enseignants qui doivent défendre , reprendre tous ceux que nos politichiens nous ont enlevés, et ensuite quand cette force contestataire sera pérennisée, le mouvement s'étoffera grâce à tous ceux qui subissent ces oppressions ultralibérales.<br /> Thibault et sa clic , mais aussi Blondel sont en partie responsable de la fin d'un mouvement reconductible de 2003 ( suite retraite), ils n'ont pas eu le courage d'appeler à la gréve générale alors que le mouvement s'était consolidé en mai.<br /> Il faut que la CGT reste un syndicat de luttes , de luttes de classes tout en faisant des propositons. Abas le capitalisme du Privé et d'Etat.
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A
Je comprends bien ce qui est dit dans les deux commentaires avant. On nous roule dans la farine, on nous utilise comme masse de pression au service de négociations foireuses.<br /> S'il n'y a pas de préparation d'un conflit sérieux et général (sans même parler de grève générale), ce n'est pas qu'ils sont "mous", mais qu'ils veulent se présenter en interlocuteurs crédibles et responsables face au MEDEF.<br /> <br /> Cela dit. Qu'est-ce qu'on fait ? On ne fait rien ? Moi, je vois avec mes collègues (un labo, dans le privé, région parisienne), dans une ambiance super dure, si on ne bouge pas on renforce le découragement, l'impuissance, on recule encore. C'est ça qui est ressenti. On nous ballade, mais c'est "moins pire que rien". C'est pour ça que la CGT de la boîte a participé aux journées et aux manifs.<br /> Ce qui serait bien, c'est si on pouvait se retrouver avec d'autres à cette occasion, sur des revendications radicales, ou je ne sais pas...
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A
Les attaques sont les mêmes dans toutes les professions. Leur ampleur et leur gravité voudraient que soit organisé au plus vite une riposte interprofessionnelle à la hauteur des enjeux. Malheureusement; la journée du 4 octobre après celle du 13 mars sont restées sans lendemain malgré les engagements de la conf. Aujourd'hui, continuer dans cette voie ne sert qu'à affaiblir le rapport de force, décourager les salariés qui en ont marre de paumer inutilement du fric dans des coups foireux ! Quelle cohérence dans cette suite de mobilisations catégorielles des différentes professions ? Il nous faut un VRAI tous ensemble et au plus vite. Y aurait-il au sein de la CE confédérale une position cynique qui consisterait à ne pas vouloir de centralisation des luttes et les "risques" de gréve générale qu'elle pourrait entrainer en prenant pour prétexte qu'aucune alternative électorale n'est envisageable dans un court avenir ? Pour faire vite et clair, Thibault roule t-il pour le PS ?
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E
c'est quoi pour la CCN "les revendications des salariés du privé et du public"?<br /> Sinon, actuellement je suis contre les journées d'action sans perspectives, elles affaiblissent plus que ne renforcent la conscience de classe et servent surtout aux bureaucraties syndicales à justifier leurs participations aux négociations avec le patronat et l'état sur notre dos, en l'absence de notre contrôle sur les négociations.<br />
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