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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 08:37
Jeudi 18 Octobre 2007
La vérité sur les régimes spéciaux

Parmi les multiples argumentaires qui circulent dans les milieux syndicaux sur les retraites et les régimes spéciaux, voici celui qui nous semble le plus complet et le plus intéressant.
A diffuser sans modération !

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commentaires

S
Par rapport à la question que tu as posé voici la position de la FSE par rapport à ça (version courte présente sur le guide étudiant édité par le syndicat):<br /> LA CAPITALISATION DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR<br /> La lutte des classes ne s’arrête pas à l’entrée de l’université. Les capitalistes veulent que l’université produise des hommes et des femmes destiné-e-s au rôle de marchandises pour le capital et conformément à cette destination. Les travailleur-euse-s ont intérêt à ce que l’université leur délivre des savoirs critiques sur le monde, pour qu’ils-elles puissent se produire eux-elles même et utiliser leur savoir pour oeuvrer à l’émancipation sociale.<br /> Tout en étant un rouage de la société capitaliste, l’école en général et l’université en particulier ont longtemps joui d’une autonomie relative par rapport à la sphère productive. Les capitalistes veulent aujourd’hui détruire l’école comme institution séparée, pour la soumettre entièrement à la logique du capital. Il s’agit d’en finir avec<br /> l’héritage humaniste désormais trop encombrant et coûteux, pour créer l’université productive ou capitalisée. La capitalisation de l’université passe par des réformes structurelles : renforcement des liens avec les<br /> entreprises, mise en concurence des universités, précarisation des personnels... Ces réformes sont nécéssaires<br /> pour professionaliser l’ensemble des cursus (objectif des Commisions Université-Emploi), individualiser les diplômes (objectif du LMD) et au final fabriquer des “capitaux humains”.<br /> La marchandisation (transformation des services autrefois gratuits en produits marchands) et la privatisation au<br /> sens strict (prise en charge d’activités d’enseignement et de recherche par des capitaux privés) ne sont que des<br /> aspects de la capitalisation. La capitalisation signifie que le patronat dicte totalement sa loi : quels secteurs<br /> doivent être privatisés, combien d’étudiant-e-s ont le droit de poursuivre des études, quels doivent être les<br /> contenus des cours, quelles recherches doivent être encouragées, etc.<br /> Contrairement au syndicalisme cogestionnaire - qui accepte la capitalisation de l’universite en négociant les modalités - la FSE refuse l’instrumentalisation patronale de l’université, et combat contre toutes les déclinaisons<br /> de cette logique inhumaine.
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S
Qui a fait cet argumentaire?...<br /> Voici un tractde l'AGET FSE sur les conséquences de la loi Pécresse sur les étudiants en tant que futurs travailleurs :<br /> RETRAITES, DIPLOMES, QUALIFICATIONS,<br /> DEFENDONS NOS DROITS !<br /> <br /> <br /> Les étudiant-e-s, sont des futur travailleurs/euses en formation - déjà travailleurs/euses pour la moitié d'entre nous qui doivent trouver un emploi pour financer leurs études. Ils-elles sont donc tout autant concerné-e-s par la casse continue du système de retraite par répartition, expression de la solidarité inter-générationelle entre travailleurs/euses. Nous soutenons tous les salariés en luttes à l'heure actuelle. Il en va de même pour les Assemblées Générales des universités qui ont largement souligné ce soutient et appelé à rejoindre les cortèges de la manifestation nationale du 18 octobre.<br /> <br /> Les étudiant-e-s sont actuellement mobilisé-e-s contre la loi Pécrésse sur l'autonomie des universités. Cette loi implique la casse du service public d'enseignement supérieur: <br /> - chaque université pourra sélectionner ses étudiant-e-s <br /> - augmentation exponentielle des frais d'inscription<br /> - et surtout produire des formation professionnalisantes définies et financées par le patronat local<br /> <br /> Derrière ce dernier point on voit se profiler la disparition du cadre national des diplômes, qui participe d'une attaque encore plus vaste: la casse de la reconnaissance collective de nos qualification, donc des Conventions Collectives Nationales dans le monde du travail.<br /> Le patronat souhaite en finir avec des formations débouchant sur des droits collectifs: diplômes nationaux, formations de l'AFPA, de l'ANPE... et avec leurs cadres: universités publiques, Congé Individuel de Formation... A leur place il préfère développer des formations locales et individuelles adaptées a ses exigences immédiates. Ce processus va de pair avec la remise en question du Code du Travail, le développement de la précarité/flexibilité. <br /> Perdre ces qualifications nationales acquises par les luttes des travailleurs/euses, pour des pseudo-compétences particulières à chaque individu, c'est les diviser et donc briser leur solidarité. <br /> <br /> Nous revendiquons une université critique et populaire, ouverte au plus grand nombre. Nous pensons qu'acquérir une formation fondamentale est un facteur d'émancipation intellectuelle, un droit qui doit être accessible à tout-e-s les travailleurs/euses. La loi Pécresse en permettant l'augmentant des frais d'inscription et en privilégiant les formations utilitaristes (utiles pour le patronat) va contre cet objectif.<br /> <br /> C'est pour cela que nous pensons que la lutte actuelle des étudiant-e-s contre la loi Pécresse dépasse le strict cadre universitaire, et intéresse l'ensemble des travailleurs/euses.<br /> <br /> L'AGET-FSE invite donc l'ensemble des secteurs en luttes, au sein de leurs propres mobilisations, l'ensemble des travailleurs/euses et de leurs organisations syndicales, à soutenir et à relayer la lutte des étudiant-e-s.
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E
Merci pour le tract de la FSE, qui intéresse effectivement tous les travailleurs... Il faudra qu'on trouve un moment pour réaborder cette question de la formation, de l'éducation, en lien avec le travail et la société capitaliste. Ah, là, là, encore du pain sur la planche !Sinon, pour l'argumentaire, il est arrivé chez l'un d'entre nous au fil des échanges et discussions, sans que l'origne soit précisée...