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13 octobre 2025 1 13 /10 /octobre /2025 17:38

Lundi 13 octobre 2025

L'UD75 et l'URIF CGT vont en cassation contre les caisses de grève !

 

L’UD CGT de PARIS et L’UNION RÉGIONALE CGT ÎLE DE France pires que L’ÉTAT et le PATRONAT !

Suite à la relaxe de nos camarades Tiziri KANDI et Claude LEVY prononcée par la Cour d’appel de VERSAILLES (voir « Relaxe totale pour les caisses de grève ! »), aux termes d’un arrêt particulièrement bien motivé daté du 26 septembre 2025, l’UD CGT de PARIS et l’Union régionale CGT d’île de France ont cru devoir former un pourvoi en cassation, alors même que le parquet général n’a pas, de son côté, contesté cette décision.

 

Le patronat n’aurait pas agi différemment ! Ce qui pose nécessairement la question de ce que défendent Karl Ghazi et Benoît Martin, dirigeants de l’UD 75, ainsi que Valérie Lesage de l’URIF CGT à la manœuvre sur cette affaire. Pourquoi cet acharnement ? Au-delà des conflits personnels bien réels, ce sont deux conceptions du syndicalisme qui s’affrontent, nous ne cessons de le répéter. D’un côté le syndicalisme de lutte des classes, qui se donne les moyens, y compris financiers (par les caisses de grève), de mener des grèves longues pour faire plier le patronat – bilan à l’appui. De l’autre un syndicalisme des petites grèves et journées d’action inefficaces, de collaboration conflictuelle qui n’imagine le syndicalisme que comme négociation (même rude) avec le patronat ; un syndicalisme de répartition des richesses et des rôles avec les exploiteurs qui ne sont pas remis en cause sur le fond et qu’il ne faut malgré tout pas trop fâcher – financements et paritarisme à la clé

 


Cet arrêt de la Cour d’appel de VERSAILLES constitue pourtant une grande victoire pour le monde syndical et les caisses de grève, et l’État en a pris acte : la collecte de dons volontaires par les structures syndicales est parfaitement licite.

Mais manifestement pas pour ces deux structures de la CGT qui veulent définitivement la peau de nos deux camarades et des caisses de grève alimentées par les dons prud’homaux volontaires.

 

Elles semblent se réjouir, on ne le rappellera jamais assez, du fait que le nombre de dossiers défendus par les défenseurs syndicaux soit passé sous la barre des 7% du total des dossiers prud’homaux, qui lui-même est passé de 200.000 dossiers par an à 100.000 dossiers par an en 10 ans. (voir les revues de la CGT : la RPDS et le DROIT OUVRIER).

 

Résultat, tous les salariés qui ne peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle pour gagner un peu plus de 1000 € par mois, et n’ont pas les moyens de se payer un avocat, se voient barrer l’accès à la justice prud’homale, dans une conjoncture où la précarité explose.

 

La confédération CGT de son côté, pourtant sollicitée sur cette question par MEDIAPART, fait silence radio : « Deux syndicalistes de la CGT hôtellerie relaxés en appel après une condamnation pour escroquerie » (en accès restreint malheureusement).

Il n’est en effet un secret pour personne que les structures de la CGT qui pratiquent encore la défense syndicale, continuent à solliciter des dons auprès des salariés défendus victorieusement devant les conseils de prud’hommes.

Et ce pour une bonne et simple raison, à savoir l’impossibilité de faire fonctionner correctement et de manière offensive une union locale ou un syndicat de base sans ces dons. La CGT 75 et l’URIF voudraient avec la mort de la défense syndicale et des caisses de grève qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

 

Nos deux camarades qu’on veut asphyxier financièrement sont donc contraints de lancer une nouvelle caisse de solidarité pour les aider à faire face à leurs nouveaux frais d’avocat à la Cour de cassation, avocat qui devra répondre aux mémoires de l’UD CGT 75 et de l’URIF CGT RP ainsi qu’à ceux des salariés déboutés par la Cour d’appel, manipulés par ces structures et le patronat.

 

Le lien de cette caisse de solidarité en ligne : https://www.papayoux.com/fr/cagnotte/la-cgt-marche-sur-la-tete 

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commentaires

L
Droit de réponse à l’article « Des ex-CGT en pleine guerre du don bas » paru en page 4 du Canard enchaîné du mercredi 15 octobre 2025.<br /> <br /> Madame, Monsieur,<br /> <br /> Nous vous informons exercer un droit de réponse suite à la publication de votre article précité.<br /> <br /> Tout d’abord nous déplorons le manque d’objectivité de votre article dans lequel vous citez uniquement Gabriel CHICHE, avocat des salariés, sans même prendre le temps de contacter nos avocats, Me GAVINI Alexia et COURTEILLE Xavier, alors même que nous vous avions donné leurs coordonnées téléphoniques et que vous étiez en possession de l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles du 26 septembre 2025.<br /> <br /> Ensuite, même si le délit d’escroquerie peut être retenu en l’absence d’enrichissement personnel, vous passez sous silence pour vos lecteurs cet élément très important du dossier, à savoir l’absence totale d’enrichissement personnel de nos clients, retenu par :<br /> <br /> - l’enquête du SRPJ de Versailles qui nous a occasionné une garde à vue de 36h, l’épluchage de nos comptes bancaires sur 10 ans, l’analyse de notre train de vie,<br /> <br /> - le parquet qui nous a renvoyés devant le Tribunal correctionnel et a bien précisé que les dons étaient faits au profit du syndicat,<br /> <br /> - le Tribunal correctionnel lui-même et enfin la Cour d’appel de VERSAILLES.<br /> <br /> Vous laissez ainsi planer un doute insupportable sur notre probité.<br /> <br /> Concernant la grève très médiatisée des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles, vous écrivez : <br /> <br /> « Sauf que formellement la grève s’est arrêtée en mars 2020 avec le COVID, moment où Lévy a discrètement obtenu du patron le passage en chômage partiel indemnisé des employés… » laissant sous-entendre une collusion entre Mr LEVY et la société STN. <br /> <br /> Ce passage dénote une méconnaissance totale du droit du travail que nous vous avons pourtant expliqué. En effet à l’approche de la fermeture annoncée des hôtels pour cause de COVID, la CGT-HPE, sous la signature de Mr LEVY, en accord avec l’ensemble des grévistes, a écrit à la société STN pour lui annoncer la fin de la grève et donc demandé la fourniture de travail pour les grévistes.<br /> <br /> La société STN, sauf à devoir payer l’intégralité des salaires devant le Conseil de prud’hommes, n’a eu d’autre choix que de placer l’ensemble des grévistes en chômage partiel, et n’a donc fait aucune faveur à Mr LEVY. <br /> <br /> Plutôt que «…. Lévy a discrètement obtenu… » il aurait été plus honnête d’écrire «…..Lévy  a contraint……». Par ailleurs, même pendant la période de chômage partiel la lutte s'est poursuivie jusqu'à l'accord historique signé en mai 2021 avec le groupe ACCO et la société STN.<br /> <br /> Sur la caisse de grève vous écrivez « ……des grincheux se demandent où sont passés les 285000 € (de la caisse de grève ndlr) (chiffre officiel) collectés. ».<br /> <br /> Or vous ne faites état d’aucune des explications que nous vous avons données à savoir que les grévistes, 28 au départ, puis 24 à compter de septembre 2019 et 20 à partir de novembre 2019, recevaient 42 € par jour de la caisse de grève, puis qu’il a fallu, avec l’accord de l’administrateur nommé en novembre 2020 que vous auriez pu également contacter, indemniser les salariées sous contrat à durée déterminée non placées en chômage partiel, et aider les salariées les plus en difficulté.<br /> <br /> Un simple calcul (28 salariées x 22j x 42 € x 2 mois + 24 salariées x 22j x 42 € x 2 mois + 20 salariées x 22j x 42 € x 4 mois + 2 salariées x 42 € x 22j x 14 mois + 15 000 € environ d’aides diverses et frais pour les actions) vous aurait permis de constater que plus de 200 000 € ont été reversés aux grévistes et ont servi aux actions. Que des honoraires d’avocats ont également été réglés pour toutes les procédures engagées (environ 16 000 €) comme nous vous l’ont indiqué, et qu’enfin les comptes du syndicat, repris par Me BOURBOULOUX fin 2020, font état de 800000 € de réserves.<br /> <br /> Mais là aussi vous préférez laisser planer un doute qui nous est préjudiciable.<br /> <br /> Enfin nous n’avons pas trouvé « asile » au sein de la CNT-Solidarité ouvrière mais y avons adhéré de par nos convictions, écœurés par le comportement de la CGT qui poursuit et laisse poursuivre, au pénal des militants reconnus de tous qui ont mené des luttes exemplaires et toutes victorieuses dans la sous-traitance hôtelière.<br /> <br /> Quant à l’appel à la solidarité, qui existe encore, que notre syndicat a lancé par la création d’une caisse de soutien, il s’agit de nous aider à payer les frais d’avocat à la Cour de cassation.<br /> <br /> Dernier point, il est regrettable de ne pas avoir précisé dans cet article que le parquet ne s’est pas pourvu en cassation, ce qui clôt le volet pénal de ce dossier. <br /> <br /> On se retrouve ainsi dans une situation invraisemblable où l’État ne conteste pas la décision de la Cour d’appel de Versailles mais l’UD CGT de PARIS et l’Union régionale CGT île de France CGT oui ! Cela aussi vous auriez pu l’indiquer.<br /> <br /> Au total, comme nombre d'amis lecteurs du Canard enchaîné nous l'ont indiqué, votre article est partial, incomplet et porte atteinte à notre honneur et à notre probité.<br /> <br /> Nous vous demandons de publier ce droit de réponse dans votre prochain numéro.<br /> <br /> <br /> Mme KANDI Tiziri Mr LEVY Claude
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B
Un article dans le Canard Enchaîné du 15/10/25<br /> Le cabinet d'audit imposé par les bureaucrates régionaux de la CGT sur la comptabilité de leurs opposants internes de la CGT-HPE a trouvé 800 000 E de réserve en caisse, donc pour l'action syndicale.<br /> Le cabinet a ensuite présenté sa note de 380 000 E !!!<br /> Ce sera ça de moins pour les futures actions syndicales !
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