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28 septembre 2025 7 28 /09 /septembre /2025 14:54

Dimanche 28 Septembre 2025

Relaxe totale pour les caisses de grève !

 

Claude LÉVY et Tiziri KANDI relaxés !
LES DONS JURIDIQUES PRUD’HOMAUX VOLONTAIRES FAITS AUX SYNDICATS SONT LÉGAUX ET PEUVENT ALIMENTER LES CAISSES DE GRÈVE

 

Six années de galère pour nos deux camarades pour rien (voir l'article précédent "Patrons, vendus et réformistes syndicaux veulent la peau des caisses de grève"). Mis en examen, garde à vue de 36 heures au commissariat, accusations d'enrichissement personnel, de corruption, d'escroquerie en bande organisée, condamnés à la déchéance de leurs droits civiques et que sais-je encore... Les voilà aujourd'hui complètement blanchis et réhabilités dans leur honneur, et dans leurs positions de ce qu'ils sont vraiment, des syndicalistes DE CLASSE.

Les bureaucrates réformistes vermoulus de la CGT, Karl GHAZI et Benoit MARTIN de l’UD CGT 75 ainsi que Valérie LESAGE de l’URIF CGT, n’auront pas eu leur peau.

 

Par décision très bien motivée du 26 septembre 2025 que nous reproduisons ci-contre, la Cour d’appel de Versailles a totalement innocenté Claude et Tiziri et a débouté les parties civiles de leurs demandes.

L’Union départementale CGT de Paris et l’Union régionale CGT d’île de France qui dans cette affaire remettaient gravement en cause les pratiques syndicales de classe et servaient ainsi la soupe au patronat, sont renvoyées à leur médiocrité. Et elles peuvent aujourd’hui manger leur chapeau.

 

Était en cause la possibilité pour les organisations syndicales, en l’occurrence la CGT-HPE, de solliciter des frais de dossier (au demeurant de 50 à 150 € maximum) et des dons auprès de syndiqués en cas de succès de leur procédure devant les juridictions prud’homales.

Étant établi qu’aucun don n’a été forcé et qu’aucun enrichissement personnel n’a eu lieu la Cour d’appel a jugé :

  • que la CGT (ni la loi d’ailleurs NDLR) n’interdit pas les dons juridiques volontaires ou spontanés
  •  que le code du travail n’édicte pas que la défense syndicale est gratuite, mais que bien sûr les défenseurs syndicaux qui ne sont pas des avocats ne peuvent être rémunérés directement par les salariés défendus.
  • que rien n’interdit à un syndicat de recruter des salariés pour développer une défense syndicale active et de reverser aux caisses de grève tout ou partie des dons juridiques prud’homaux.

Tous considérants de bon sens qui heurtaient l’UD CGT de PARIS et l’URIF CGT qui voulaient la peau de nos deux camarades et de la CGT-HPE, sur fond de conception générale du syndicalisme, syndicalisme de lutte de classe accompagné de soutien juridique, ou syndicalisme d’accompagnement et de compromission.

 

Pour ces structures la CGT-HPE était trop indépendante, trop radicale, menait des grèves trop longues (toutes victorieuses) et leur faisait de l’ombre. Comme de plus elle avait ouvertement et publiquement dénoncé les pratiques mafieuses de la CGT Propreté (Fédération des Ports et Docks), elle était dans le collimateur de tous les réformistes à l’intérieur de la CGT.

 

Cette décision de la Cour d’appel de Versailles fait jurisprudence et a une portée nationale pour toutes les organisations syndicales qui s’en saisiront.

Il y a urgence ! La défense syndicale devant les conseils de prud’hommes réservée aux syndicats lors de la création des prud’hommes ne représente plus que 7 % des affaires jugées, qui sont-elles même en chute libre de 200.000 à 100.000 par an en 10 ans !

Certes il n’est pas question ici de prôner le tout juridique mais l’explosion de la précarité nécessite des militants syndicaux bien formés, aptes à appréhender un droit du travail de plus en plus complexe, et à faire le lien avec les luttes menées sur le terrain.

 

C’est le pari qu’avait fait la CGT-HPE en menant de front les activités juridiques et syndicales avec succès en multipliant les conflits mettant en cause la sous-traitance hôtelière.

En fin de compte le bilan pour la CGT est catastrophique :

  • perte d’environ 600 adhérents
  • perte de 2 militants valeureux qui ont quitté la CGT, et on peut les comprendre, pour rejoindre la CNT SOLIDARITÉ OUVRIÉRE.

 

Bravo les artistes !

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