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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 17:36

Lundi 9 janvier 2023

C'est le temps des vœux : la CGT 92 fait allégeance à Marie Buisson

 

Le début d'année est traditionnellement dédié aux vœux pour l’année à venir, et nous n’allons pas y déroger.
Après les années compliquées de COVID, de dérèglement climatique, de guerre, de gouvernement Macron, de #MeeToo l’année qui vient est à la fois celle du conflit sur les retraites et celle du Congrès Confédéral.

Alors nous souhaitons à tou.te.s les syndicalistes honnêtes, combatifs, de lutte de classe, de réussir à construire un courant de classe de claire opposition au capitalisme, contre l’exploitation et la guerre économique mondialisée, pour un autre système, une autre société. Un courant sans concession face aux faux amis qui se cachent et nous entraînent dans l’impasse d’un illusoire capitalisme à visage humain.

Nous voulons une « société de classe, anticapitaliste, féministe et écologique » ! Et nos vœux, c’est de commencer à pouvoir construire ce courant qui avance dans ce sens !

 

Mais ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout le chemin pris par l’UD 92 pour ses vœux à elle (voir ci-dessus) :

« L’UD CGT 92 fait un.e g.reve en 2023
Pour une société féministe, qui allie justice sociale et environnementale »

 

C’est très exactement le programme de Marie Buisson, que nous avons déjà abordé il y a quelques temps (voir « 53ème Congrès : après Martinez, un virage réformiste de plus ? »).

Décryptons : la contradiction principale, c’est le féminisme, et les contradictions secondaires sont la contradiction sociale et l’écologie.

Ce qui fait bondir les opposants affichés tels Olivier Mateu (secrétaire de l’UD des Bouches du Rhône), contre-candidat ni écologiste, ni féministe et fervent défenseur de l’industrie – certainement pas anti-capitaliste, mais quand même combatif contre le patronat.

 

D’un côté les réformistes ouverts aux évolutions modernes et qui veulent transformer le syndicat en mouvement social éco-féministe.

De l’autre côté les archaïques qui veulent revenir à la défense économiste de la production, mais maintiennent un discours de classe (au moins en apparence).

 

Et nous ? Tous les syndicats qui se sont mis à l’écart de ce petit jeu ?

Celles et ceux qui maintiennent un discours de classe contre l’exploitation, la concurrence mondialisée, et donnent toujours la priorité aux prolétaires, aux travailleurs ? Celles et ceux qui refusent toute concession au capitalisme, qui combattent ferment à la fois les exploiteurs et les « ennemis qui se cachent ».

Celles et ceux qui défendent fermement une révolution féministe pour transformer le monde avec « la moitié du ciel », une vraie révolution écologique qui remette en cause fondamentalement le mode de production et les priorités du monde capitaliste ? Et d’un point de vue de classe.

 

Nous sommes pris en étau entre le courant réformiste représenté par Martinez et Buisson, et le courant archaïque représenté par Mateu. Il va être temps de se bouger, d’arrêter la politique de l’autruche et d’assumer les affrontements. On ne compte plus les camarades qui se disent « oppositionnel.le.s », dans les Fédés, dans les UDs, partout, mais on ne voit plus personne quand il s’agit de monter au front.

 

L’UD 92 a donc pris fait et cause pour l’éco-féminisme de Marie Buisson, en rendant secondaire la contradiction de classe et l’exploitation. Dans la carte de vœux, même pas une vignette pour rappeler les combats des Géodis, un syndicat de lutte du département ! En même temps, plus de 90% de la CE élue fin 2021, c’est des profs, des cadres et maîtrise… Pas de surprises !

Pour mémoire, à ce congrès, l’ancienne secrétaire un peu remuante et honnête a été « débarquée » pour « normaliser » l’UD, à l’issue d’un Congrès où les malversations financières ont été clairement et officiellement mises sur la table, mais n’ont débouché sur aucune sanction. A l’exception de la SG, l’ancienne équipe responsable a été reconduite, elle est pas belle la vie ?
 

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commentaires

C
Bravo pour votre Blog, même si nous ne partageons pas la même organisation, nous partageons le même combat. Il serait bienvenu de publier le courrier des 18 organisations de la CGT qui demandent/réclament un débat, et qui sonnent comme une opposition à la candidature de la camarade sociale-démocrate. Sans illusion, mais notre camp social sortira renforcé ou en tout cas pas affaibli en s'opposant à ces candidatures. Courage !
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J
Bonjour,<br /> Je me permets d'écrire car le récit que vous faites du congrès de l'UD 92 est en partie erroné, bien que vous ayez raison sur le fond du problème. J'ai tiqué en particulier à la lecture de la dernière phrase : "à l'exception de l'ancienne SG, l'ancienne équipe responsable a été reconduite" ; c'est totalement faux, je le sais d'autant plus que j'en faisais partie et que je suis passé à la trappe. <br /> Rétablissons donc les faits.<br /> 1. Anne, l'ancienne SG, n'a pas été débarquée au congrès. Elle a démissionné de son mandat tout en restant à la CE, comme le trésorier et le plus ancien des membres du bureau et ce en juin 2021. Elle était depuis mars en arrêt maladie et j'assurais à sa place la coordination des tâches. Après ces démissions, forcées par les bureaucrates proches de la direction confédérale, nous étions trois membres du bureau à ne pas vouloir démissionner.<br /> 2. Il y a eu un vote pour élire une ou un nouvel-le SG jusqu'au congrès (6 mois). J'étais candidat de même qu'un camarade de la ligne "plus jamais ça". Comme nous avons recueilli le même nombre de voix, il a été décidé de former un co-secrétariat. Le bureau a été renforcé par deux camarades de lutte dont un ancien du bureau, une camarade de la ligne écoféministe, future SG en décembre et un nouveau trésorier dont l'idée principale était le montant de la retraite d'un de ses camarades de l'UL de La Défense.<br /> 3. Le rapport financier ne révélait aucune malversation financière, mais des choix constitués un peu avant l'arrivée d'Anne qui étaient discutables (bradage de certains locaux) et surtout le congrès a achoppé sur le montant de l'indemnité versé au SG de l'UL de La Défense, salarié de l'UD jusqu'à ses 70 ans ou pas loin et pour lequel un montant important, que le trésorier a refusé de donner au congrès, était prévu. Ce montant a finalement été versé.<br /> 4. J'ai, en réalité, animé l'UD pendant 6 mois. La CE était partagée mais la ligne de lutte primait. Nous avons notamment organisé en septembre 2021 une AG des Syndiqués où les camarades des Hotels de prestige (les femmes de chambre) et les TUI, plus ceux de l'UL de Gennevilliers ont défendu la ligne des luttes, mis à mal les représentants de l'URIF et de la direction confédérale et défendu l'ancienne direction et ceux qui tentaient de poursuivre son combat.<br /> 5. J'ai été débarqué au congrès (réélu à la CE comme les 3 autres membres du bureau qui partageaient ma ligne), mais plus SG ni membre du bureau, de même que les sortants du bureau. Seules trois personne ont intégré le nouveau bureau, l'ancien co-sg écolo, qui s'est effacé, l'ancien trésorier et la future SG. Il n'y a aujourd'hui dans le bureau de l'UD plus personne qui ait travaillé avec Anne. J'ai été accusé d'être trop marxiste, de taper systématiquement sur la direction confédérale. Enfin, les 3 démissionnaire de juin, dont Anne, n'ont même pas été candidats à la nouvelle CE. Les droitiers ont empêché que le contenu de la direction future (bureau et SG) soit discuté dans le congrès, ils avaient plus de candidatures que nous, car pas mal de camarades étaient écoeurés et ont "lâché l'affaire". Enfin, c'est assez piquant, les résultats en voix, nom par nom, des élus à la CE n'ont jamais été publiés.
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E
Merci, on avait bien compris... ;-)
J
Bonsoir camarade Eugène,<br /> <br /> Je ne trouve pas comment te répondre, alors je me réponds à moi-même.<br /> Comme tu l'as compris, ma réaction ne consiste qu'à réparer certaines erreurs factuelles.<br /> Mais je voulais dire que, sur le fond, je partage totalement l'analyse, et il faudrait s'intéresser au ménage qui est fait dans certaines UD, et d'abord, chronologiquement, les Pyrénées Orientales. L'URIF, comme les autres comités régionaux, encore plus depuis Martinez que les FD emmerdent et qui voudrait verticaliser, a pour première tâche de mettre au pas les récalcitrants, soit en les achetant, comme à Paris, soit en les ostracisant, comme nous avant, et comme le Val de Marne.<br /> Pour le coup entre cela et les 150 ou plus "conseillers de la CGT" dont pas mal sont recrutés sur offre d'emploi, il s'agit de combattre les aseptiseurs/fossoyeurs du syndicalisme de lutte des classes.
E
Merci pour cette contribution