Dossiers

4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 13:37

Vendredi 4 juin 2016

CGT-HPE :  après la victoire à Ibis

 

La victoire historique des grévistes d’Ibis Batignolles tourne en boucle dans tous les médias, même les journaux qui ont boycotté le conflit ont été obligés de la relater de manière consistante (Le Parisien, qui en 22 mois n’a pas écrit une ligne sur le conflit… amitiés avec le patron d’Accor bien sûr).

Voir notre article (« Victoire à Ibis Batignolles ») partagé plus de 420 fois, record de ce blog, ou le compte rendu de la journée signature devant l’hôtel Ibis (« Magnifique victoire historique »).

 

Dans la foulée, car on n’arrête pas un train lancé à pleine vitesse, le syndicat CGT-HPE a gagné une victoire éclair dans un autre hôtel Ibis (la leçon a dû être entendue…), avec la réinternalisation de deux emplois. On lira ci-contre avec délectation le tract réalisé par le syndicat pour l’occasion.

On fêtera ces victoires avec l’enthousiasme qu’il faut

Lundi 28 juin à partir de 16 heures

A la Belle Etoile, le théâtre de Jolie Môme – à la Plaine Saint-Denis

 

Pourtant, malheureusement, cette victoire reste en travers de la gorge de tous les réformistes syndicaux, de tous ces dirigeants qui ne croyaient pas à la grève et ont tout fait pour la torpiller. Non seulement, ils ont manœuvré auprès des Inspections du Travail, supprimé les mandats de défenseurs syndicaux, dénigré les grévistes et les animateurs syndicaux, mais ils ont multiplié les procédures juridiques au pénal (en correctionnelle) en particulier contre Claude Levy (voir aussi notre article « Mais qui veut la peau de la CGT-HPE ? » de l'hiver dernier).

On écoutera donc avec beaucoup d’intérêt l’émission « Vive la Sociale » de la radio Fréquence Paris Plurielle du 3 juin, accessible en podcast ci-dessous, qui s’attarde longuement sur ce volet bien pourri du réformisme syndical, en particulier dans la deuxième partie.

Mais la victoire encore chaude à l’Ibis Batignolles ne va pas empêcher l’ouverture de ces procès en correctionnelle. Nous publions ci-contre le tract du syndicat qui explique le sens de la première audience qui va se tenir

Vendredi 11 juin au Tribunal Correctionnel de Bobigny

 

Nous ne dirons pas un mot sur les dirigeants de l’UD de Paris, pathétiques bureaucrates dont l’activité syndicale se résume à une vengeance quoiqu’il en coûte, et à la volonté de détruire le syndicat CGT-HPE pour tenter d’en récupérer quelques miettes. D’ailleurs, ils n’ont même pas jugé utile de répondre à une tentative d’apaisement proposée par Claude Levy…

 

Non, nous nous adresserons aux militants de l’UD de Paris, aux syndicats, aux ULs.

Vous en êtes où ? Vous dites quoi ? Après l’affaire de la petite enfance à la Mairie de Paris, 600 militantes perdues face au sexisme interne à la CGT (voir l'article du Monde), après l’effondrement des cotisations, vous allez accepter la destruction d’un syndicat de lutte des classes, le procès fait à un dirigeant reconnu – quels que soient ses défauts par ailleurs, mais qui n’en a pas ? – soutenus par les syndiqué.e.s, par quelques militants de l’UD pour des motifs peu ragoûtants ?

Depuis la création de notre blog, nous disons qu’il faut « nettoyer nos écuries », nous-mêmes, sans le laisser faire par la presse souvent intéressée (les articles merdiques du Canard Enchaîné). Nous débarraser de tous des réformistes bureaucrates, plus ou moins corrompus, mais qui font carrière dans la collaboration de classe, même un peu conflictuelle, avec les gestionnaires du capital. Les négociations de couloir, les institutions paritaires, régionales ou nationales (CESE, Sécu, formation etc.) – mais surtout pas la lutte des classes et sa violence. Et cela s’adresse aussi bien aux pourris corrompus bien identifiés (comme le Nettoyage Ports et Docks), qu’aux faux amis qui se prétendent une image de combattivité et d’opposition, mais qui en réalité ne cherchent qu’à être calife à la place du calife…

Ne vous laissez pas manipuler, reprenez le contrôle de votre UD qui a eu un temps une image un peu positive. Faute de quoi, vous allez rester dans la vase et la boue qui font hélas partie de notre combat à l'intérieur de la CGT.
 

Partager cet article

commentaires

G
Pour ne pas avoir qu'un son de ... cloche (!!), j'invite à lire l'article qui circule auprès de tous les DRH de l'hôtellerie depuis une dizaine de jours :<br /> https://latribunedelhotellerie-com.cdn.ampproject.org/c/s/latribunedelhotellerie.com/trois-syndicalistes-de-la-cgt-hotels-de-prestige-soupconnes-descroquerie/?amp<br /> <br /> <br /> Trois syndicalistes de la CGT Hôtels de prestige soupçonnés d’escroquerie<br /> <br /> Le trésorier, la trésorière-adjointe et la comptable du syndicat sont suspectés d’avoir empoché, au nom du syndicat basé à Clichy, 10 % du montant des indemnités versées par le conseil des prud’hommes dans plus de 200 affaires, sur une période de six ans. Ils seront jugés en janvier 2022. <br /> <br /> Coup dur pour la CGT-Hôtels de Prestige Économique (HPE). Son fondateur Claude Levy et une autre salariée du syndicat – qui serait sa maîtresse Tiziri K – ont été placés en garde à vue, mardi, dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie de Versailles, soupçonnés d’escroquerie. Un mois plus tôt, un autre syndicaliste soupçonné des mêmes faits, avait déjà été entendu, en audition libre, dans la région de Toulouse, dans le cadre de ladite affaire.<br /> Mais désormais, le syndicaliste à la faconde méridionale est dans le collimateur de la justice qui le soupçonne de ne pas être aussi blanc que le veut la légende. Cet été, le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a ouvert une enquête pour escroquerie et abus de confiance contre celui qui a créé il y a plus de 17 ans, le syndicat des Hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), la plus importante organisation dans l’hôtellerie avec plus de 800 adhérents. Une procédure qui fait suite à une plainte déposée par 15 adhérents du syndicat ou membres des instances dirigeantes. Des accusations rejetées en bloc par l’intéressé, qui promet de poursuivre les plaignants pour dénonciation calomnieuse.<br /> « Depuis plusieurs années, Claude Lévy semble considérer la CGT-HPE comme son syndicat, s’affranchissant de ses règles de fonctionnement et confondant en outre les intérêts de celui-ci avec ses intérêts personnels », résume Me Gabriel Chiche, du cabinet Versini-Campinchi, l’avocat des plaignants.<br /> <br /> Il augmente son salaire de plus de 57 % en 10 ans<br /> Népotisme, absence de transparence dans les comptes, malversations supposées, concentration de pouvoir et de responsabilité… Des dysfonctionnements grossiers, difficiles à imaginer dans une organisation telle que la CGT, sont dénoncés. On reproche à ce dirigeant haut en couleur de multiplier les casquettes au sein du syndicat : trésorier, salarié et défenseur syndical au conseil de prud’hommes, tout en mélangeant vie privée et vie professionnelle.<br /> En 10 ans (de 2009 à 2019), Claude Lévy aurait fait augmenter son salaire de plus de 57 %, passant de 2800 euros à 4500 euros brut, sur 13 mois, assorti d’une prime d’ancienneté annuelle de 1800 euros. Par ailleurs, le militant cégétiste est accusé d’avoir fait embaucher tour à tour sa femme puis sa maîtresse, ne cessant de rehausser leurs salaires pour finalement les licencier avec de grosses indemnités.<br /> A. Lévy, l’ex-épouse, a été engagée en 2011 comme secrétaire puis comptable avant d’être éloignée du syndicat par son mari. Lors de l’année 2018, le syndicaliste a entamé une relation extraconjugale avec une autre salariée du syndicat, Tiziri K, relève la plainte. Si l’information est naturellement de l’ordre de la vie privée, la relation semble avoir eu des conséquences néfastes sur les relations professionnelles entre les trois salariés du syndicat CGT-HPE. (…)<br /> <br /> 50000 euros d’indemnités pour son épouse, six mois de salaire pour sa maîtresse<br /> En janvier dernier, au cours d’une commission exécutive (CE) controversée où les statuts ont été modifiés — seuls 7 membres sur 18 y ont participé —, il a été a octroyé une indemnité de départ de 50000 euros à l’épouse. Ce même 17 janvier, a également été voté une augmentation de salaire de 300 euros mensuels pour Tiziri K, tout en actant son licenciement économique (à la demande de cette dernière), avec six mois de salaire en guise d’indemnités. Depuis son embauche, en 2017, la jeune femme âgée de moins de 30 ans a vu son salaire ainsi progresser de 59 %. On ne sait pas si le licenciement de cette dernière a finalement eu lieu.<br /> Le plus surprenant est à venir. Claude Lévy et Tiziri K exercent depuis plusieurs années le mandat de défenseur syndical. Une assistance en théorie gratuite, en dehors des dons spontanés que peuvent effectuer les salariés. Or le couple est accusé d’imposer aux salariés des frais de dossiers préalables et une sorte de dîme sur les sommes obtenues — environ 10 %. Une pratique en violation avec le droit du travail, selon la plainte. Ce que conteste l’intéressé. « Les syndicats ont droit aux dons comme l’indique la confédération de la CGT dans une note récente », s’emporte Claude Lévy.<br /> <br /> «Un système opaque et dangereux auquel il convient de mettre fin»<br /> Les « dons spontanés » mais pas les « dons exigés ». Or les plaignants disposent d’éléments montrant que ces dons sont imposés aux salariés par Claude Lévy. La plupart du temps, les salariés, issus de professions peu au fait des juridictions sociales, régleraient rubis sur ongle, parfois en liquide, selon la plainte. Par ailleurs, l’union régionale de la CGT a récemment procédé au retrait du couple de la liste des défenseurs syndicaux, comme le montre la liste publiée le 4 août 2020 par la préfecture de la région Ile-de-France. (…)
Répondre
E
Ah ah ah... quand on n'a plus rien à dire on relaie la parole des DRH, qui, comme chacun sait est pure comme l'eau de source.<br /> Bon, Tiziri Kandi et Claude Levy ont eu droit à une garde à vue de 36h comme de vulgaires délinquants, pour aboutir à ce qui était déjà connu, à savoir qu'il n'y a aucun enrichissement personnel.<br /> Pour le reste, à savoir les contributions volontaires à la caisse de grève (dont on largement profité les plaignant.e.s), un procès véritablement politique va avoir lieu en janvier 2022.<br /> Là, on va voir clairement qui est de quel côté... N'est-ce pas Guy ?
L
Bonjour Mémorandum,<br /> Tout d'abord merci d'apparaitre sous votre vrai nom.<br /> Ensuite ce n'est pas ce que dit l'article. Nous avons en commun l'acharnement de l'UD CGT de PARIS contre les syndicats qui fonctionnent qui lui font de l'ombre.<br /> Encore un petit effort et on passera derrière FO !<br /> Fraternellement
Répondre
M
Ainsi donc, les articles du Monde crachant sur Régis Viecelli vous semblent plus dignes de foi que ceux du Canard Enchaîné ou du Parisien ! <br /> Pour mémoire, c'est la même direction de l'UD de Paris qui combat la CGT FTDNEEA depuis 5 ans. <br /> Dans l'affaire de la Ville de Paris, les dirigeantes de la Petite enfance ont monté de toute pièce une pseudo affaire de violence interne pour détruire, salir et isoler la CGT FTDNEEA. Chez les réformards, on ne combat plus par le débat politique, on monte des dossiers, on fait "tomber" ses adversaires ! C'est pas glorieux !<br /> L'une des dirigeantes de la Petite Enfance a rejoint le syndicat maison UCP (Union des Cadres Parisiens, les chiens de Chirac).<br /> Choisissez mieux vos potes
Répondre