Mercredi 25 janvier 2017
Le Nettoyage Ports et Docks s'attaque à l'UD de Paris
Nouvel épisode du syndicat mafieux de la Propreté Ile de France CGT récemment radié de l’UD de Paris (voir les épisodes précédents ICI).
Dans la logique de la décision du Congrès (qui rappelons-le a voté la radiation à 83%), l’UD de Paris a repris les locaux utilisé par le syndicat mafieux dans la Bourse du Travail (voir le courrier ICI). C’est une décision forte et conséquente, il ne s’agit plus là de mots, mais d’interdire au syndicat de la Propreté de fonctionner. Dans le même ordre d’idée, la représentativité juridique du syndicat auprès des employeurs était officiellement dénoncée pour l’empêcher d’intervenir dans les entreprises.
Donc, bravo, et évidemment ça fait des vagues…
Dans un communiqué ronflant (voir ci-contre), la Fédération des Ports et Docks appelait donc en même temps à l’exclusion de toute le Bureau de l’UD de Paris (lol…) et « l’ensemble de ses syndicats à se mobiliser devant les locaux de l’UD de Paris » le lundi 23 janvier.
Connaissant les pratiques de certains militants des Ports et Docks, il y avait de quoi être inquiets.
Le jour dit, Lundi donc, l’UD avait mobilisé rue Charlot, ainsi que le syndicat CGT-HPE.
C’est vers 10h15 qu’on a vu arriver une trentaine de membres du syndicat mafieux, avec tambours et trompettes, mais en l’absence de tout membre visible de la Fédération des Ports et Docks (rien à voir avec l’appel ronflant annoncé), comme si celle-ci avait déjà commencé à laisser tomber la propreté et la laissait se débrouiller toute seule…
La situation était tendue, mais l’affrontement physique a été évité grâce au sang-froid des militants de l’UD et de la CGT-HPE, les premiers à l’intérieur, les deuxièmes dehors prêts à prendre les mafieux en sandwich.
Car les nervis de la propreté ont tout fait pour provoquer l’affrontement, en tentant de forcer la porte d’accès en mode bélier (voir les photos ci-dessous), en insultant les militants CGT présents en les traitant de fascistes et de racistes, et ainsi de suite.
Vers 11h45, les nervis abandonnaient le terrain. D’une part ils n’avaient ni le nombre, ni le courage, ni les moyens de forcer l’entrée. D’autre part, outre les mafieux, briseurs de grève et collabos bien identifiés, il y avait là un certain nombre de militants qui tiennent leur mandat des Ports et Docks, bien gênés aux entournures de retrouver la CGT-HPE en face d’eux, alors que les relations ont existé dans le passé…
Par ailleurs, l’UD a largement rendu public l’assaut des nervis au fil des événements en appelant les syndicats à se positionner publiquement, voir leur communiqué ICI diffusé à 11h23, pendant l’attaque.
Deux informations complémentaires
- L’UD de Paris a par ailleurs décidé de refaire vivre un syndicat auparavant en sommeil, dont l’existence (affiliée aux Ports et Docks) avait été validée par Bernard Thibault, contre la volonté de la Fédération, avec l’objectif de relancer un vrai travail syndical dans ce secteur dans un premier temps, en attendant de reprendre en mains la question de la sous-traitance. Un tract d’appel a d’ores et déjà été diffusé (voir ci-contre)
- Le syndicat de la propreté a diffusé lors de sa tentative d’assaut un tract stupéfiant de manipulation (également ICI, on ne recule devant aucun sacrifice…). En se présentant comme le grand syndicat démocratique victime de décisions autoritaires, respectueux des décisions confédérales, et prêt à travailler avec les syndicats des donneurs d’ordre… Et de donner l’exemple de la Préfecture de police de Paris où le syndicat CGT, (correctif 29/01/2017 : affilié à l'UGFF, rien à voir avec la FD Police et les conflits internes qui la traversent) a accepté de travailler avec les mafieux… alors qu’il est soutenu par l’UD de Paris !!! On a le droit de connecter les neurones de temps en temps… Quant à la « lutte » héroïque des nettoyeurs de la Préfecture, on attend d'en voir les résultats.
On a franchi une nouvelle ligne rouge ce lundi 23. Et il y a un moment où il va falloir que Martinez sorte la tête de son trou pour régler une bonne fois le compte des mafieux. Faute de quoi, il est certain que la situation va se dégrader, avec des affrontements possibles, à Paris mais aussi dans les autres départements d’Ile de France où le problème doit être mis sur la table, on a par exemple vu les mêmes manœuvres mafieuses dans le 92…