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27 août 2016 6 27 /08 /août /2016 17:31

Samedi 27 août 2016

LAB : ça gronde dans la CGT du Pays Basque !

 

Dans un article précédent (« TPE : après le STC, la CGT s’attaque au LAB basque ! », nous rapportions le scandale qu’avait commencé à provoquer la procédure menée par la Confédération pour empêcher le syndicat basque LAB de participer aux prochaines élections TPE. Comme face au STC en Corse, comme face au SLB breton en 2012…

Mais c’est une vraie fronde organisée qui se développe en ce moment dans l’UD CGT des Pyrénées Atlantique.

 

Rassemblés autour de la plupart des syndicats des UL basques, les militants CGT refusent cette procédure inique alors même que le combat commun contre la loi travail El Khomri venait de renforcer les liens sur le terrain.

Une pétition est en cours, une réunion des syndicats a eu lieu le 10/08 et une nouvelle rencontre est prévue

le mardi 30/08 à 17h à la Bourse du Travail de Bayonne

avant la venue d’une délégation de la Confédération le 02/09. Ca risque d’être tendu…

 

La Confédération n’a pas jugé utile de consulter, ni même d’informer les syndicats locaux de la procédure. Et s’est lancée dans la demande d’interdiction du LAB sur une base vraiment réactionnaire. Non, les mots ne sont pas trop durs. L’essentiel de l’argumentation de la Confédération, est que les valeurs du LAB « sont contraires aux valeurs républicaines », la preuve LAB revendique l’usage de la langue basque. Oui, vous avez bien lu, et vous avez ci-contre tout le texte des attendus de l’avocat confédéral pour vérifier…

Est-ce que ça veut dire que la CGT défend la République ??? Que si la lutte des classes devient trop intense, si la perspective révolutionnaire devient vivante, elle négociera le maintien de l’ordre avec le gouvernement ? On a le droit de s’interroger.

Cet argumentaire est réactionnaire, et range la Confédération aux côtés de l’ordre bourgeois, de la justice, de la police, des lois et du respect des institutions républicaines… C’était déjà exactement le même argument en 2012 contre le syndicat breton SLB… Comment des syndicalistes seulement honnêtes peuvent-ils laisser dire des monstruosités pareilles ???

 

Heureusement, la révolte s’organise (et on regrette d’autant plus le silence des syndicats corses CGT dans la même situation…), d’autant que l’affaire arrive juste après un congrès de l’UL de Bayonne qui avait décidé de renforcer les liens avec le LAB…

Le 12 août, un appel des principaux syndicats (voir ci-contre) de la région appelle à la riposte et à l’organisation d’une rencontre ce mardi 30 août, pour préparer la venue de la délégation confédérale le 2 septembre.

Le 18 août, une tribune libre de plusieurs responsables CGT dénonçant l’attitude de notre confédération est publiée dans l’hebdomadaire basque Mediabask (également ci-dessous).
Gageons que la rencontre du 2 septembre va être rock ‘n roll, et nous espérons pouvoir nous en faire l’écho.

 

Quoi qu’il en soit, nous invitons nos lecteurs à aborder la question dans toutes les réunions de rentrée, quand la préparation des élections TPE viendra sur le tapis. Il faut demander des comptes à nos dirigeants, de quel droit et sur quelles bases ils ont engagé ces procédures contre le LAB et le STC, il faut en finir avec les bassesses électoralistes (grappiller quelques % aux élections TPE) et renforcer à l’inverse le combat de classe avec tous les secteurs combatifs de la classe ouvrière et des travailleurs !

 

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commentaires

E
Bonjour,<br /> <br /> Suite aux infos reçues de Solidaires National, il est inadmissible que la Confédération CGT décide à la place des syndicats CGT locaux !:<br /> Espérons que le 2 septembre le problême soit abordé avec la Confédération !<br /> C'est un Déni de Démocratie, habituellement "réservé" aux Politiques ! <br /> Toujours pas de réponses à mes mels ?
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J
"Est-ce que ça veut dire que la CGT défend la République ??? Que si la lutte des classes devient trop intense, si la perspective révolutionnaire devient vivante, elle négociera le maintien de l’ordre avec le gouvernement ? On a le droit de s’interroger." Georges Seguy comme d'autres auparavant et ses suivants, ont déjà répondu à la question, non? Alors, pourquoi la poser? Pour éviter d'y répondre...
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