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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 16:13

Jeudi 1er janvier 2015

Loi Macron : plus ça continue, plus c'est grave !

 

Pour commencer, nos meilleurs vœux à nos lecteurs pour cette année 2015 qui commence sur les chapeaux des roues. Accentuation des contradictions mondiales d’abord, entre les puissances impérialistes d’une part, entre les peuples et les bourgeoisies soutenues par un camp ou un autre, entre la classe ouvrière internationale et le grand capital mondialisé enfin… Accentuation de la crise en Europe et en France, avec un gouvernement toujours plus aligné sur le MEDEF, une nouvelle vague d’ajustements structurels et une radicalisation de la crise sociale qui ouvre la porte soit vers les sombres horizons de la réaction et de la répression, soit vers l’espoir d’une vie meilleure.
Et cerise sur le gâteau, l’année commence comme elle a fini, pour nous à la CGT, avec la crise interne d’une ampleur sans précédent qui secoue notre organisation, de la base au sommet…
2015, années de défi, de résistances, et d’organisation pour passer à la contre-offensive, ce qui suppose débats et clarifications dans la confusion ambiante… Nous y apporterons notre modeste contribution.


Ce qu’on appelle la loi Macron est une nouvelle grave attaque contre les travailleurs, et pas seulement à propos du travail du dimanche comme on nous le présente. Il est dans la continuité de tous les accords depuis maintenant quinze ans et plus (voir un récapitulatif que nous avons fait dans un article de 2013 « un accord dans la droite (!) ligne des précédents »).

Nous publions ci-dessous deux documents à ce propos.

 

Le premier est une introduction à la CE de l’Union Départementale de Haute-Garonne (31) qui fait ce lien avec tous les accords précédents du gouvernement Hollande, en lien avec l’attitude de la Direction Confédérale et les problèmes internes de la CGT.
Cet article illustre selon nous plutôt bien l’ambiance générale du courant critique interne, en particulier pour ce qui est de la rupture avec le gouvernement Hollande/Valls/Macron, sans pour autant que ce soit une rupture approfondie avec les orientations confédérales.

 

Le deuxième document est une étude documentée du projet de loi Macron (« Analyse du projet Macron : en route pour l’esclavage ? »), réalisée par un ancien inspecteur du travail, Richard Abauzit. Il circule déjà beaucoup sur le net, mais son origine semble dater de la mi-décembre via le réseau des Alternatifs et une version abrégée a été publiée par l’auteur sur un blog de Mediapart.
L’intérêt de l’analyse c’est qu’il ne se limite pas au travail du dimanche dont tout le monde parle, mais soulève toutes les modifications importantes cachées sous les formules obscures que nous connaissons bien en droit du travail… En particulier, s’il souligne les incidences du projet sur les Prud’hommes, l’Inspection et la Médecine du Travail, pour le travail clandestin, il explique l’enjeu d’une toute petite modification du code civil, qui vient entériner des modifications déjà bien en court depuis plusieurs années : il sera désormais possible, via un accord « individuel », ou « local », de déroger au droit commun…
La formule choc du titre « retour pour l’esclavage » est sans doute excessive, car elle imagine un retour au passé alors que les mesures proposées, du point de vue du capital, sont bien plus des mesures d’avenir, de précarité et de flexibilité (sous-traitance, intérim…) renforcées dans un marché du travail mondialisé…
Mais un document à lire attentivement et en détail pour bien comprendre ce qui se cache derrière la loi.

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