Vendredi 22 août 2014
Un syndicat CGT pour la fermeture de Fessenheim !
Un lecteur nous signale une information qui a agité les médias, en particulier alsaciens, au milieu de l’été : un syndicat CGT vient de prendre nettement position en faveur de la fermeture de Fessenheim ! Plus nettement encore, ce syndicat se prononce clairement pour sortir du nucléaire, et sur des bases qui méritent l’attention : enfin, on parle du pillage des matières premières des pays du Tiers Monde, en l’occurrence l’uranium au Niger par AREVA, avec toutes les conséquences que l’on connait en matière de géopolitique en Afrique sahélienne (prises d’otages etc.)…
Ce document (que l’on retrouve désormais un peu partout sur les sites anti-nucléaires) mérite d’être porté à la connaissance de nos lecteurs (voir ci-dessous), souvent persuadés à tort du caractère monolithique des arguments de la FNME et de la Confédération à l’intérieur de la CGT. Nous avions déjà noté des interventions intéressantes de la FNME des Pyrénées au 50ème Congrès confédéral (voir ICI, une intervention vidéo le Mercredi) pour contester le bien-fondé du développement nucléaire. Depuis, le Congrès de la FNME a affirmé qu'elle « combattra la fermeture de la centrale de Fessenheim » (voir ICI) et la CGT confédérale va dans le même sens (voir ICI une intervention de Thierry Lepaon lors d'un déplacement à Strasbourg), en utilisant tous les arguments jusqu’aux plus opportunistes et de circonstance comme la diminution des gaz à effet de serre dont la CGT se moque royalement…
Aussi la prise de position de la CGT Equipement de l’Alsace est importante et courageuse, et elle tombe avec le fracas nécessaire pour être entendue, pour rompre le consensus apparent interne à notre syndicat.
De même qu’un certain nombre de syndicats CGT s’investit dans le combat contre l’aéroport Notre-Dame des Landes (voir ICI), de même cette « fissure dans le nucléaire » interne - comme le dit la presse - montre que le discours productiviste et économiste de la confédération passe moins bien qu’avant. La crise du capitalisme, ce n’est pas uniquement affaire de meilleure répartition des richesses, c’est affaire d’un mode de production qui façonne l’exploitation de l’homme comme de la nature !